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W3, le sourire des pendus, Jérôme Camut et Nathalie Hug

Par Maliae

W3 le sourire des pendusRésumé : Lara Mendès, une jeune chroniqueuse, est portée disparue alors qu’elle enquêtait sur le marché du sexe et ses déviances. Un avocat et son épouse sont sauvagement assassinés, leurs fillettes enlevées. À Rennes, Sookie Castel, policière hors norme, s’oppose à sa hiérarchie qui souhaiterait classer ces trois décès en suicide. Qui a enlevé Lara ? Où sont passés ces enfants et ces jeunes femmes dont les portraits sont affichés depuis des mois, parfois des années, sur les murs des gares et des commissariats ? Alors que Sookie est mise à pied et internée, partout, le destin d’innocents est broyé sans pitié. Ils auront bientôt une voix : W3.

Avis : tout d’abord merci aux éditions le livre de poche pour l’envoie de ce livre.
Un livre que j’ai bien aimé dans l’ensemble, une histoire intéressante et terrible tournant autour du commerce du sexe. C’est vraiment dur à lire, de voir comment certaines personnes sont traités pour le plaisir d’autres. A quel point ce genre de choses peut aller loin. Ça dénonce aussi les dérives de la loi, combien elle est impuissante par moment, voir carrément dysfonctionnelle. 
L’histoire est partagée sur plusieurs histoires et personnages, qui finissent par se rejoindre, dont on finit par voir les liens également. Des personnages pour la plupart attachant, j’ai beaucoup aimé Lara et son frère Valentin, j’ai aime Sookie la flic et son père Léon Castel qui cherche à résoudre les injustices comme il le peut. Je me suis vraiment attachée à Hervé déficient intellectuel mais hyper adorable (et pas si con que ça). Et puis bien sûr Arnault, le producteur de Lara, gay et hyper attachant, qui va soutenir Valentin à l’aide d’Egon Zeller un acteur très connu qui est aussi son amant (mais qui n’a jamais fait son coming out). 
J’ai aimé suivre leur enquête, leur questionnement, leurs relations, j’ai bien aimé comment tout se goupillait au bout d’un moment, comme les choses finissaient par s’emboîter, et le suspens de toutes ces histoires emmêlées. On met parfois du temps à comprendre les agissements de certaines personnes, souvent les chapitres se centrent sur un bout d’histoire en particulier et donc on continue pour en savoir plus sur chaque personnage et sur ce qu’ils vivent (ou vont vivre). 
J’ai donc apprécié ma lecture, jusqu’à un moment où j’ai commencé à doucement saturer. J’ai trouvé que ça finissait par un peu tourner en rond, et un bon coup d’accélérateur n’aurait pas été de refus. J’avais finalement hâte d’en terminer parce j’ai trouvé que le rythme ralentissait de plus en plus. J’ai même failli abandonner et laisser les 200 dernières pages en suspens. Heureusement que je ne l’ai pas fait, parce que je ne voyais pas venir la révélation finale. 
Bon en tout cas c’était une bonne histoire, j’avais imaginé que ce serait encore plus gore et incroyable, mais ça reste assez basique et pour autant plutôt intéressant et assez malsain quand même. J’ai passé un bon moment, malgré quelques longueurs et quelques trucs dont on aurait pu se passer selon moi. 
Un bon livre.

Phrase post-itée : 
"- Tu imagines un peu le tableau? râla-t-elle. Il fait beau, c’est le mois de juin et pendant que je le jeune se baigne, monsieur ressert un Ricard à madame qui bouquine du Tabachnik, et puis non, finalement, l’eau de la piscine est trop froide, le Ricard dégueulasse et le livre trop glauque, alors ils changent d’idées et vont se pendre dans le salon? Ça ne tient pas la route."

"Rester sur place, c’est crever sur place."

"C’est un pays de merde, habité par une nation de merde qui a les politiques et les médias qu’elle mérite !"


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