La première phrase d’un livre est nommée incipit. C’est du latin et ça veut dire que ça commence. C’est d’ailleurs l’incipit du Voyage au bout de la nuit (Céline) : « Ça a débuté comme ça. »
La dernière phrase du même Voyage dit : « Il appelait vers lui toutes les péniches du fleuve toutes, et la ville entière, et le ciel et la campagne, et nous, tout qu’il emmenait, la Seine aussi, tout, qu’on n’en parle plus. »
La Parabole du failli, de Lyonel Trouillot, commence ainsi : « Pardon Pedro. » Et s’achève par ces mots : « Que dans la chemise cachée sous le matelas, il nous reste des choses à lire. »
Les premiers mots sont sans doute ceux qui vont nous conduire dans le livre ; avec les derniers, on se quitte. Parfois, les personnages qu’on a rencontrés sont devenus des proches et on les quitte à regret. Parfois, on se libère d’une histoire lourde et angoissante.
Quand on commence un livre, on est souvent tenté d’aller voir la fin. Quand on lit un livre, on voit s’accumuler les pages déjà tournées et l’impatience s’installe à l'approche des dernières pages. C’est en tournant les pages que je comprends le sens du mot « volume » désignant un ouvrage littéraire.
Vous avez lu un ou plusieurs livre(s) pendant cet été pluvieux. Dans les commentaires ci-dessous, je vous invite à copier la première et la dernière phrases de ces livres (en précisant le titre et l’auteur). Elles nous diront comment vous avez été accueilli et comment vous avez été raccompagné à la sortie de vos lectures. Merci.