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Les diaboliques de Jules BARBEY D'AUREVILLY

Par Lecturissime

Les diaboliques de Jules BARBEY D'AUREVILLY

♥ ♥ ♥

Ce que j'ai aimé :

L'atout principal de ces récits tient dans la capacité de l'auteur à créer des univers, un mystère, un suspens en quelques mots, quelques scènes. Un rideau cramoisi qui se soulève pour laisser entrevoir la silhouette d'une jeune femme, un couple au comportement fusionnel et égocentrique qui se promène au jardin des plantes, un instant volé, un souvenir qui revient et le véritable récit s'amorce. Récit qui ne lève pas non plus toutes les zones d'ombre, les personnages restent dans l'opacité de leurs contradictions et passions.

Eprouvent-ils du remords ? des regrets pour leurs actes ? Sont-ils réellement heureux ?

"On ne peint pas plus le bonheur, cette infusion d'une vie supérieure  dans la vie, qu'on ne saurait peindre la circulation du sang dans les veines."

L'amour, le meurtre, la vengeance par passion, le désir sont au coeur des nouvelles et au coeur des relations tumultueuses des personnages. Ce recueil a valu à son auteur un procés pour immoralité en 1874. L'ouvrage ne reparaîtra qu'en 1882. Les femmes sont considérées comme "diaboliques", façon pour l'auteur de dénoncer les passions horribles pour ensuite les repousser plus vivement. Il s'est défendu de ces accusations en soulignant que son projet était avant tout moralisateur. Si les passions font partie de la nature humaine, les montrer peut provoquer chez le lecteur le désir de les fuir.

Ce que j'ai moins aimé :

Les deux nouvelles Un dîner d'athées, relatant la liaison d'un soldat avec la femme d'un autre soldat et Le dessous de cartes d'une partie de whist m'ont moins plu.

Quelquefois la mise en place est un peu longue avant d'en arriver au vif du sujet comme dans Un dîner d'athées. De longuescirconvolutions autour de la religion s'amorcent avant d'écouter le récit proprement dit.

Premières phrases :

"Il y a terriblement d'années, je m'en allais chasser le gibier d'eau dans les marais de l'ouest, - et comme il n'y avait pas alors de chemins de fer dans le pays où il me fallait voyager, je prenais la diligence de *** qui passait à la patte d'oie de Rueil et qui, pour le moment, n'avait dans son coupé qu'une seule personne."

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