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SANTÉ / MONDE > "Ebola" en France : le danger viendra du ciel

Publié le 13 août 2014 par Fab @fabrice_gil

Le virus Ebola a été nommé ainsi en référence à une rivière passant près de la ville de Yambuku, dans le nord de la République du Congo,alors appelé Zaïre. C'est à l'hôpital de cette localité que le premier cas de fièvre hémorragique Ebola fut identifié, en septembre 1976, une première épidémie qui allait alors toucher 318 personnes et en tuer 280. ©London School of Hygiene & Tropical Medicine

Si Ebola arrive en France, il entrera par voie aérienne… À l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, la mobilisation générale est de mise.
A l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, un dispositif pour "isoler" les cas suspects est prêt. "Le virus est très contagieux. La prise en charge doit être rapide", explique le ministère de la Santé. Tous les jours, près de 400 passagers sur deux vols Air France en provenance de Conakry, en Guinée, et de Lagos, au Nigeria, débarquent sur le sol français. Si la majorité des pays ont déconseillé à leurs ressortissants de voyager dans les quatre pays touchés (Sierra Leone, Guinée, Liberia et Nigeria), le trafic aérien à destination de l’Europe n’a pas été suspendu."Avant l’embarquement des passagers, les pays touchés par le virus se sont engagés à des prises de température et des examens cliniques", explique le ministère. C’est le premier cordon de sécurité mis en place. Efficace à 100 % ? "On ne gère pas ces contrôles. Impossible de dire s’ils sont satisfaisants ou pas. Nous ne sommes pas en mesure de donner ce genre d’information", répond prudemment un diplomate français. Parallèlement, à Lagos et Conakry, les passagers d’Air France doivent également remplir un document attestant ne pas avoir les symptômes du virus Ebola. Autant dire que, durant le vol, l’équipage redouble de vigilance afin de repérer le(s) passager(s) souffrant d’une fièvre. Si la suspicion est importante, un médecin d’Aéroports de Paris monte à bord pour un diagnostic plus précis. "En cas de risque de maladie important, le passager sera pris en charge par le Samu. Tout a été prévu pour isoler le malade dans le cadre d’un protocole drastique. Durant le transport, le personnel du Samu porte des combinaisons intégrales et hermétiques, avec gants, bonnets et lunettes", précise encore le ministère de la Santé. Le malade est alors dirigé dans un des trois établissements de santé de Paris disposant "des capacités opérationnelles pour faire face à un malade atteint du virus Ebola". Cinq structures existent aussi en province, à Strasbourg, à Lyon, à Lille, Rennes, Bordeaux et Marseille.
Et les autres passagers qui ont voyagé avec lui ? En attendant d’éventuelles consignes sanitaires des autorités, ils laissent leurs coordonnées pour être rapidement joignables. "Une sensibilisation aux premiers symptômes est effectuée. Il ne faut surtout pas hésiter à appeler le Samu. On doit éviter de se rendre chez son médecin généraliste ou aux urgences. Il faut à tout prix éviter de contaminer d’autres personnes", souligne la Direction générale de la santé.Pour le moment, peu de pays ont suspendu leurs vols avec la Guinée, le Liberia, la Sierra Leone et le Nigeria. Faut-il suspendre les vols ? Selon, le ministère des Affaires étrangères, "on pourrait imaginer une recommandation, mais c’est loin d’être d’actualité". Aucun pays européen n’a d’ailleurs mis en place une telle mesure.FG

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