S’il est admis que l’utilisation des seconds écrans est de plus en plus courante et qu’elle modifie la façon dont les personnes interagissent avec les programmes, les réseaux sociaux en seraient les premiers bénéficiaires.
Même si la socialisation autour des contenus visuels n’est pas nouvelle (la télévision est un média social par essence), réseaux sociaux et télévision seraient désormais intimement liés. En effet, selon une étude réalisée par Nielsen, entreprise hollandaise spécialisée dans la mesure d’audience des différents médias, 15% des personnes interrogées en 2013 trouvent plus d’intérêt aux programmes TV lorsque les médias sociaux sont impliqués, soit 4% de plus qu’en 2012. Et ceci peut s’expliquer par l’avènement des seconds écrans qui permettent aux téléspectateurs de devenir fan de leurs programmes favoris sur les réseaux sociaux, partager leurs contenus et interagir avant et pendant les shows avec les différentes communautés.
Une relation de plus en plus étroite entre la télévision et les réseaux sociaux
Plus précisément, l’étude démontre qu’en 2013, 25 % des téléspectateurs déclarent être plus au courant des programmes du moment par l’intermédiaire des réseaux sociaux, contre seulement 18% en 2012. Des résultats qui, par ailleurs, semblent rejoindre ceux d’une autre étude réalisée cette fois par le CRE, Council for Research Excellence, indiquant que 37% des personnes sondées utilisent des réseaux sociaux en rapport avec leurs programmes télévisés, dont 13% pendant la diffusion à la télévision. De plus, toujours selon l’étude Nielsen, le téléphone serait la plateforme favorisée pour l’utilisation des réseaux sociaux pendant un programme, bien devant les tablettes ou les ordinateurs portables.
Regarder la télévision ne capte plus toute l’attention
Outre l’utilisation des réseaux sociaux, la majorité des personnes interrogées par Nielsen déclarent qu’ils surfent sur le web sur les seconds écrans (66% grâce à leurs tablettes et 50% via leurs smartphones). Les téléspectateurs font aussi du shopping, lisent les biographies des acteurs en lien avec le programme visionné, commentent ce qu’ils regardent via des messages à leurs amis via SMS ou les réseaux sociaux, ou encore achètent des produits relatifs. Ces nouvelles interactions devraient intéresser deux types de publiques : les producteurs qui doivent désormais intégrer les réseaux sociaux à leurs programmes afin d’améliorer l’expérience utilisateur et les publicitaires qui devront prendre part dans cette consommation de la télévision, de plus en plus sociale.