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Live Report | Dour Festival 2014

Publié le 19 août 2014 par Le Limonadier @LeLimonadier
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Live Report | Dour Festival 2014

Lu.H
  •  26 août 2014
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Après quelques semaines de gestation, car oui il faut au moins ça pour avoir suffisamment de recul, le voici le fameux live report du festival tant attendu: Dour Episode 26: Die Another Weekend.

La force de Dour se mesure à l’aune de sa dépression post festival. Unique. Le sentiment d’avoir perdu ses 40 000 amis quotidiens, d’avoir vécu quelque chose d’exceptionnel au sein d’une communauté avec laquelle on parle la même langue et avec qui on partage les mêmes passions : la musique et la fête. Le sentiment d’avoir participé au grand défouloir de notre société malade. L’Amérique latine a ses carnavals, l’Inde ses mariages sur une semaine, l’Afrique ses fêtes traditionnelles. L’Europe, elle, possède ses festoches avec comme figure de proue : le Dour festival.

Avec ses excès, ses tragédies (un jeune Normand ne s’est jamais réveillé) évidemment insupportables, sa débauche. Mais aussi et plus encore cet amour, cette gigantesque communion, ses découvertes gastronomiques (le croque monsieur mayonnaise, si si…) et cette soupape, au final, nécessaire. 25 000 campeurs rien que le mercredi, pour rien, alors qu’aucun groupe n’est programmé. Juste pour être ensemble un jour de plus. L’an prochain, dans le cadre de Mons 2015, Dour passe de quatre à cinq jours. Le marathon risque d’être un peu plus éprouvant voire physiquement insoutenable. Mais on verra nos amis un peu plus longtemps.

Day #1

Et si le meilleur concert de Dour #26 était finalement le premier. La meilleure mise en bouche, en tout cas. Le concert qui vous plonge de plein pied dans le marathon. On avait misé sur les foufous de Cheveu, mais la mayonnaise n’a pas pris sous le Dance hall, trop tôt, trop chaud, trop à froid. Il nous aura donc fallu une petite heure de rodage avant l’enchaînement presque impeccable Son LuxFuture IslandsSohn. 2H qui vous font basculer de l’autre côté, comme un déhanché de Samuel T. Herring, la bête de scène made in Baltimore de Future Islands.
Des mélodies lumineuses et atypiques de Son Lux, qui revisite brillamment leur précieux Lanterns sorti l’an dernier, à l’ambient soul du londonien Sohn. La Petite maison dans la prairie a vécu un bel après-midi de raffinement, où les corps pouvaient se déhancher en douceur, hormis quelques poussées fiévreuses. Entre deux, une rapide virée sur le Dance hall nous rappelait que Future Islands dispose de sacrées pépites pop, à l’image de l’évident single Seasons, chaleureusement incarnées par ce chanteur hors norme et habité. Petit bémol, l’interprétation s’éloigne trop peu du format de l’album. Ça aurait pu être sympa, la curiosité étant toujours la bienvenue. Mais, en fait, non !

Petite pause rafraîchissante – que calor, Dour 2014 ! Avant le set inspiré du grand espoir australien Nicholas Murphy (à défaut de James…) aka Chet Faker, et son electro downtempo option r’n’b. Barbe rousse imposante, voix sensuelle et public aux anges malgré l’étuve de la piste de danse. Sûr qu’on en reparlera.

Après qu’on met soigneusement fait évité Soulfly (les gens n’ont donc aucun respect pour la VRAIE époque des Vans et baggy en bas de fesses!), vaguement zappé Bondax… (un festoche est propice aux actes manqués), nous nous sommes mis en route pour la Petite Maison dans la Prairie et Mount Kimbie. Résultat: deuxième claque de la journée, nos joues commencent à rougir, les compos du duo anglais mêlent brillamment post dub, rock et pop. Le chapiteau est bien rempli et l’audience motivée. Une prestation maîtrisée et très agréable qui en aura fait danser plus d’un.

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Et Darkside ? nous direz-vous. Depuis le temps qu’on attendait ça… Il a fallu d’abord se frayer un passage pour accéder à ce qui était devenu, la Petite maison bondée. Puis pénétrer dans l’atmosphère vaporeuse de Nicolas Jaar et Dave Harrington, avant de se laisser envoûter par un set plus rock qu’on l’imaginait au départ. Sombre mais lumineux. La classe.
Certain que si Aphex Twin devait commencer la musique maintenant, c’est à celle de Sinjin Hawke, ce Canadien installé à Barcelone, qu’elle ressemblerait. Mélange de rap, trap, r’n’b et surtout footwork, l’ombre de feu DJ Rashad, initialement programmé à Dour avant d’être retrouvé mort, a plané un peu sur le festival, Machinedrum lui a rendu hommage à plusieurs reprises samedi. Une musique extrêmement déstructurée, des changements toutes les trente secondes. Déboussolant mais fascinant. Le set électro le plus novateur et passionnant que l’on ait vu cette année à Dour.

Pour récupérer un petit peu, Bonobo a été le concert parfait. Heureusement que l’on a pu se reposer car après, nous sommes allés nous déchaîner devant Gramatik, Baauer et Mac Miller. Remontés à bloc, on se dirige vers la Cannibale Stage pour voir un des piliers de la Techno: Jeff Mills. Tout se passe à merveille, on a du décoller du sol tellement la chaleur et le son nous ont mis dans un état second (oui oui, pas de drogue dans nos contrées). 26 minutes sera pourtant la durée totale du set du ricain aux platines. Un dernier petit melting pot pour conclure donc, bien emblématique de l’esprit de Dour.

Day #2

Dour s’apprécie dès le début d’après-midi. A l’heure de la sieste qu’on est donc obligé de zapper, car nous avons prit rendez vous avec Strereoclip. D’une fraîcheur salvatrice dans la RedBull Elektropedia où il fait plus de 45°C, le Bruxellois nous met sur les starting-block tel un combo déodorant-vodka, impression déjà donné lors de l’interview qu’il nous avez donné l’année dernière.

On passe vite fait voir le prodigieux Fakear, vainqueur des derniers Inouïs de Bourges. Doué, original, mais on s’ennuie vite. Slow Magic nous attend, masqué, plutôt look SBTRKT que Daft Punk ou Cascadeur. Deux machines, un tambour. Atmosphérique et tribal. Bricolé mais étonnant. Un One Man Dj Band interpellant.

On a coutume de dire que Dour permet de faire le tour complet des musiques actuelles mais aussi de tous les courants de l’électro. Onra, lui, attaque assez moderne et efficace avec quelques frappes trap music. Mais rapidement, il revisite les origines de la scène Breakbeat. Bien cool le cour d’histoire, mais un peu trop downtempo à la longue.

Skip The Use fait plus que le job sur la grande scène. Pas la foule des grands concerts des Lillois ni des grands concerts de Dour. L’effet conjugué Belgique et Dour (un peu trop mainstream peut-être?). Mais en passant, ce qui est rare, une bonne partie du concert dans la fosse, en grimpant même sur la régie, et en créant des mouvements de foule, Mat met le public, y compris le plus réservé, dans sa poche. Genre : ils passent sur NRJ, mais ils sont bons quand même, certainement l’un des show les plus interactifs de cette saison.

On a en revanche un peu mal au coeur pour François And The Atlas Mountains. On a déjà vu plus de monde à midi pour un groupe complètement inconnu. C’est que le public du rock indé – qui doit être au bas mot dix fois moins nombreux que celui du hip-hop et vingt fois moins que celui des musiques électroniques – est au même moment devant Notwist. Nous aussi.
Et là c’est le drame. La tarte de l’année. La transe des deux dernières. On n’a jamais vu aussi antisexy que ces Allemands et on a pourtant rarement été aussi captivé. Les savants fous livrent un set très électronique, en un seul bloc, avec un son parfait. Ils explorent la musique là où Radiohead serait allé s’il avait continué dans la direction prise avec Kid A. Un des claviers s’amuse avec une manette de Wii, le batteur, ce tueur, contribue aussi à cette quête de nouveaux univers en frappant ses peaux, ses cymbales et son paddle. Génial au sens originel du terme, mais pour autant toujours très mélodieux. On restera longtemps marqué dans nos tréfonds par cette mannschaft musicale.

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On pouvait ensuite repartir chez nous, on était détendu, on avait pris notre fessée quotidienne. Mais non, trop gourmands que l’on est. On stoppe devant Raekwon. D’abord surpris par le grand bavoir qu’il porte. Décevant dans l’ensemble. Une bonne moitié du set est consacrée à des morceaux du Wu-Tang. Il y va de sa petite larme et de son hommage à ODB comme à chaque fois que l’on a vu un membre du Wu en live. Le flow reste bon, mais globalement tout cela manque de souffle. The Under Archivers et leur hip-hop futuriste, très trap, eux n’en manquent pas. C’est le feu. Mais il y a beaucoup trop de bande son à notre goût. Ce sont d’excellents rappeurs qu’on aurait préféré entendre un peu plus rapper et moins entertainer.

Ah, Atlantis to Interzone au loin. C’est le retour de la nu-rave des Klaxons. Le problème avec les espoirs anglais déçus, c’est qu’ils viennent de sortir un disque à tendance nu-eurodance. Et quel dommage. Ils sont clairement d’une classe et d’une maîtrise un ton bien au-dessus de la plupart des groupes sur la plaine. Le travail sur les harmonies vocales est exceptionnel. Si bien qu’il arrive à nous faire oublier les quelques bouses du dernier opus. Ajoutez y la nostalgie de réentendre un Golden Skans et l’extraordinaire Magick et au final, nous avons passé un bon moment. Au bon souvenir de la claque prise lors de leur découverte aux Transmusicales de Rennes en… 2006.

Une époque ou Illmatic de Nas n’avait que douze ans. Cet album charnière dans l’histoire du hip-hop que plusieurs magazines considèrent comme le meilleur de tous les temps était présenté par son auteur grande scène. L’évènement prend la forme d’une démonstration hip-hop à l’ancienne. Un MC et un Dj devant… 30 000 personnes. Techniquement impressionnant. Le flow n’a pas pris une ride, le répertoire non plus. Les pièces sont courtes, le son un peu léger et à la longue, l’ensemble peut apparaître un peu monotone. Mais he did it. Et nous aussi : on a vu Nas jouer Illmatic en live. En vrai.

Dans la catégorie: « mon live n’a rien avoir avec mes prods studio », on peut awarder Totally Enormous Extinct Dinosaurs, mais putain que c’était bon, le londoniens nous  gratifie d’un set bien taclé, le genre qui te remet une pile neuve dans le dos (prend ça le lapin rose!). On notera l’apparition de Luisa Gerstein en featuring sur le titre « Garden ».

Samedi, jour de mariage, on a préféré couper tôt vendredi. Notre petite bande s’est divisée. Mais quelques uns, pas de la noce, sont revenus. Lavés et parfumés, par gratitude pour nos 40 000 amis. Un petit tour à Tale of Us sur la RedBull Arena, histoire de se mettre un coup de chaud avant d’aller dodo. Un jeu de lumière bien foutu, techno pleine balle sous le chapiteau où tous nos corps se mêlent à l’unisson sous un torrent de transpi.

Day #3

Après cette décision inspirée (rentrer at home pour une bonne nuit dans un bon lit), nous revoilà fringants, d’attaque pour le 3e jour. Mais pas forcément prêts pour le déluge électrique post-punk de Traams à l’heure de la sieste. Les british et leur guitares déferlantes ont terrassé les quelques rescapés de la Petite Maison, sans même lever la tête. On passe vite fait au stand « Special Beer » pour une petite mousse avant d’enchaîner.

Avant le KO, on se hâte pour la fin du set de Forest Swords, sous la Boombox. Un petit quart d’heure pour un aperçu de ce duo anglais au dubstep groovy, étrange et captivant. Face à face, le DJ et le guitariste créent un univers planant qu’on a hâte de découvrir davantage en salle. Avis aux copains de la métropole lilloise…

Passé deux découvertes pas dégueu (East Indian Youth puis Shigeto), et une pause salvatrice au bar du Petit bois, pour échapper à la canicule persistante, nouveau bain de foule pour quelques réminiscences de notre jeunesse à grand renfort de tubes (Cypress Hill). Ça commence à dater mais on les as connu plus mauvais. Insane in the Brain !

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20h30, l’heure du dilemme. Badbadnotgood ou Jagwar Ma ? On commence avec les Canadiens, qu’on a déjà apprécié ici même l’an dernier (ou l’année d’avant?). Mais l’entame très free jazz tarde à nous convertir et on finit par courir à la petite maison pour la 2e partie du set des Australiens de Jagwar Ma. A Barcelone fin mai, nous n’avions pas vibré. Là, tout au contraire, ce fut parfait. Efficace et sexy, refrains pop, loops extatiques, légères envolées psyché, on danse sans arrière-pensée. Fortiches, ces gamins.

Les premières gouttes de pluie saluent l’entrée en scène des chouchous belges, Girls In Hawaii. Du bar du Petit Bois (oui encore) leur show manque un peu de son, mais pas de coeur. En dépit des nuages, les Wallons enchaînent habilement les titres de leur Everest du retour et les hits du passé. Pas leur meilleur concert, et la Last Arena n’est pas idéale pour leur univers, mais le plaisir est toujours au rendez-vous. Le classique Flavor final n’a pas eu l’ampleur souhaitée, mais on n’a déjà oublié. A bientôt les gars !

Petit détour à la Boombox pour le set référencé de Madlib, dont on perçoit vite l’impressionnante culture hip-hop. Une pita géante plus tard, on fait un stop à l’écoute des guitares de The Hives qui à l’instar de Skip the Use, foutent le bouillon dans la fosse de la main stage. Les suédois nous rappellent les grandes heures du rock britannique, à base de pointes dans les aigus, de mouvements désarticulés, de pantalons de smoking et blouses blanche (oui la même que tu portais en physique-chimie, mais blanche immaculé et pas tagué).

Sans transition, place aux experts déferlantes, Théo Parrish. Longtemps déçues par le monsieur lors de set dans les boites de Paname, la surprise était à son comble ce samedi à Dour. Arrivée en toute détente, avec un look bien pourri mais tellement cool, ce live était une des meilleures ambiances de la journée, peut-être même du festival jusqu’à présent, pour preuve les américains rencontrés en première ligne du DanceHall, étaient en total ébullition à l’écoute du titre Footwork, prêtent à faire couler la Goldman & Sachs.  Le live n’est pas seulement composé d’instruments et de M. Parrish sur le devant, 4 danseurs arrivent pour foutre une ambiance du tonnerre et te montrer comment danser.

La pluie à la sortie était à l’unisson. Elle a failli nous faire commettre une nouvelle erreur, tergiverser entre LFO et Rone, affolés par la foule réfugiée sous les deux chapiteaux. Le parisien gagne finalement la bataille, qui, une fois de plus ne nous a pas déçu. C’est avec maîtrise et générosité que l’artiste nous a balancé exactement ce que nous voulions : du bon tapage musical ! A tel point qu’il ne pouvait plus s’arrêter; on a eu le droit à 3 ou 4 retours du mec sur scène, toujours sur le même morceau mais joué de 5 manières différentes, le kiffe!

Résultat, on est passé vite fait à la Canibal Stage pour la fin de LFO. Allez sans rancune ça sera pour une prochaine !

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Day #4

Dimanche après-midi devait se jouer à la Redbull, jour de futur et des sons de demain. La recette Acid Arab continue son effet boeuf (couscous). Mélange d’acid-house et de musique orientale. Martial et ondulatoire. Le site du festival parle de « jihad techno ». Mais un jihad qu’on aime. Seul bémol, l’absence de danseuses du ventre comme au Tripostal en novembre dernier.

Dour a été le premier festival à programmer du dubstep et de la trap. Voici le Jersey club (originaire du New Jersey, étonnant?), la rencontre de la trap et de l’EDM. De TNGHT et de David Guetta. Du rn’b qui tâche avec des sons futuristes. On remercie Trippy Turtle, on a dansé avec un immense plaisir sur un remix des Spice Girls. C’est bigrement efficace. Assez déstructuré pour nous plaire. Et assez efficace et d’un goût parfois douteux pour que Trippy Turtle puisse proruire le prochain Rihanna.

Moodyman tout comme Motor City Drum Ensemble respirent la classe. Jazzy, groovy. Deep house élégante. Les sets les plus simplement agréablent de cet édition, dommage qu’ils n’aient pas joué au Bar du Petit Bois, qui s’y prêtait parfaitement – En mode Open Air Berlinois.

King Khan and The Shrines nous amuse. Son bassiste s’était marié la veille. Connan Mockasin était de la noce. King Khan et la troupe seront sur scène avec le Néo-Zélandais durant tout son set. La belle histoire. Et le frisson au moment de « Forever Dolphin Love », a peine chanté, certes, mais ce titre est devenu un classique.

Il était temps de filer à la Last Arena apercevoir la fin du set de Casseur Flowters, impressionnant duo rap français composé d’Orelsan et de Gringe. Son puissant, show énergique et efficace. On a réagi un peu trop tard, juste le temps d’un bloqué spectaculaire. On a apprécié les facilités et le flow du premier à plusieurs reprises, on prend déjà rendez-vous au vendredi 1er août pour une seconde chance aux Nuits secrètes.

Joey Bada$$ mérite son titre de grand espoir du rap. Succès ravageur, flow impressionnant et prods extrêmement lourdes. Il est accompagné d’un autre MC pour donner à l’ensemble encore un peu plus de puissance.

Phoenix n’en a pas besoin. La plus grosse des têtes d’affiche du week-end prouve que la grande scène peut bien sonner à condition d’avoir un ingé son digne de ce nom. Les Versaillais rompus à jouer devant les masses déroulent leurs classiques et, quoiqu’on en pense (notamment du dernier album que l’on trouve moisi), cela fonctionne à merveille. Royal et brillant. Les ponts instrus, Thomas Mars dans la foule, les vidéos… Tout est (sonne) juste. Et même si on a curieusement l’impression d’écouter un vieux groupe, le plaisir est grand et partagé. Même à Dour, c’est quand même agréable une bonne formation de (petit) stade. Respect. Note pour l’organisation : deux écrans géants sur la Last Arena, ça serait pas mal.

Foreign Beggars ne sera jamais assez mainstream pour séduire si large, mais il remporte la palme du plus gros bouillon. Les prods dubstep sont un peu lourdes voire datées, mais les deux flows se complètent à merveille. Pas de bande, pas de sample, tout est rappé et comment ! Il y a Metropolis, le black et sa voix de basse percutante. Et Orifice Vulgatron, le blanc au débit mitraillette à tendance nasillarde type Cypress Hill. On en sort groggy, vidé et assez épaté.

La vague électro cumbia n’est pas neuve et elle nous a souvent ennuyée. Dengue Dengue Dengue nous a fait danser et beaucoup. Trois dj’s, un vj et beaucoup de modernité. On ne pouvait ensuite que finir avec Surfing Leons, Mathieu Fonsny à la ville. Et accessoirement co-programmateur de… Dour. Comme une envie de lui dire un immense merci. Et à l’année prochaine.

 

Live Report | Dour Festival 2014
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