Ce dernier remaniement consacre un gouvernement expurgé de ses éléments perturbateurs :
- Emmanuel Macron prend la place d’un Arnaud Montebourg démissionnaire mais viré quand même !
Secrétaire général adjoint de la présidence de la République depuis 2012, ce "Yes man" qui croit sans doute commander alors qu'il ne fait qu'obéir, cet énarque banquier, ce « rond de cuir » de 36 ans - eh oui ! Déjà ! -, est donc nommé ministre de l’Economie, de l'industrie et du numérique.
Qu'on se le dise : l’idéologie ultra-libérale ne s’est jamais aussi bien portée à Bercy, à Matignon et à l’Elysée !
- Najat Vallaud-Belkacem, une gourde auquelle le PS peut tout proposer, tout vendre, acheteuse comme pas une et puis aussi… comme toutes celles et ceux qui n’ont pas idée, hérite du portefeuille de ministre de l'Education nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche.
Troisième ministre de l’Education en 30 mois… un record sous la 5è République !
Pur produit PS, inventée, fabriquée et montée de toute pièce, mise sur pied à partir de rien ou de si peu, comme élevée hors sol, Najat Vallaud-Belkacem posera néanmoins ses fesses dans le fauteuil encore tout chaud de Benoît Hamon... un lièvre court sur pattes.
Ministre béate, accueillant avec un enthousiasme jamais pris en défaut toutes les propositions de réformes sociétales d’un PS proche du dépôt de bilan, sa bonhomie aussi désarmante qu’inquiétante cache très certainement une absence totale de conscience à la fois politique et morale, ainsi qu’une ignorance crasse de ce qu’est la société, de ce qui fait société, pour ne rien dire de l’unité d’une Nation et de la reconnaissance de la diversité fluctuante de ses membres.
Si sa nomination est à la fois une provocation et un bras d’honneur adressé à la droite… la gauche, la vraie, peut elle aussi se sentir visée par ce geste désobligeant d’un PS qui n’a plus qu’une Belkacem à proposer pour entretenir l'illusion d'un parti de gauche et tenter de compenser son ralliement à une économie de marché d’une libéralisme fossoyeur de toute idée de justice sociale, de souveraineté et de liberté.
Cette nomination pourra néanmoins en rassurer plus d’un et plus d’une : la petite Belkacem n’ayant pas les épaules assez larges pour faire face à une levée de boucliers syndicale – enseignants et parents d’élèves -, il y a fort à parier, en ce qui concerne sa mission dans ce ministère, que la consigne est la suivante : « Pas de vague ! Surtout pas de vague ! » jusqu'à la prochaine échéance présidentielle.
- Christiane Taubira, infatigable Garde des sceaux, la ministre "J'y suis bien, j'y reste !" de la Justice qui aurait pu saisir cette démission gouvernementale pour prendre congé d'un gouvernement par avance condamné - maintenue à son poste, les médias parlent à son sujet d’un symbole : la France de l’outre-mer et de l’engagement à gauche (?!) -, Christiane Taubira persiste et signe : souriante et enjouée, Christiane Taubira demeure : « Tout va bien ! Tout va bien ! Tout va bien ! ».
Pour qui ? Pour elle ? Elle seule ?
Il est vrai que Christiane Taubira n’a de cesse de creuser son sillon, toujours le même depuis qu’elle a été nommée ; il a pour nom : solidarité gouvernementale. Et c'est alors que... pas à pas, sans éclat ni tapage, par la petite porte, porte de derrière pour ainsi dire... mois après mois, année après année, on s’y traîne, debout mais couché, lentement mais sûrement, de flatterie en flagornerie, alléché par l’odeur d’une promesse de reconnaissance au sein du grand barnum politique et sociétal… jusqu’au moment où l'indépendantiste guyanaise échange son lexique et son codex de militante des droits des Peuples à disposer d'eux-mêmes contre une solidarité gouvernementale au service de la domination économique et culturelle du plus fort sur le plus faible : c’est l'élève qui a dépassé le Maître.
L'intéressée ira-t-elle jusqu'à tenir le fouet qui punira ses congénères ?
« Django » le long métrage de Quentin Tarantino, nous en donnera quelques exemples aussi hilarants et savoureux que pathétiques ( se reporter au personnage incarné par Samuel L.J ackson).
- Fleur Pellerin nommée ministre de la Culture et de la communication succède à une Aurélie Filippetti que l’on disait dépassée, voire submergée par l’ampleur de sa tâche en général et par les intermittents du spectacle en particulier.
On pourra néanmoins saluer le fait qu'elle ait su saisir l’opportunité de la démission du gouvernement Valls pour mettre les voiles, sous le couvert et le prétexte de préférer ses convictions à la solidarité gouvernementale.
Fleur Pellerin... sans doute plus à l’aise avec les mathématiques qu’avec le fait de devoir choisir de subventionner ou non telle ou telle pratique artistique inédite - par exemple : la chorégraphie d’une troupe de rollers descendant une pente savonnée d’excréments avant de devoir la remonter couverte d'urine -, Fleur Pellerin est une scientifique qui a pour seule carte de visite et CV ses diplômes… ce qui laisse à penser que derrière cette nomination il n’y a aucun projet, aucune ambition.
Si le passé nous est d'un enseignement quelconque... qui s’en plaindra ? Personne.
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Continuer de porter la crise au coeur du PS
Défaites électorales consécutives pour le PS !
Il faut continuer d'ouvrir une crise majeure et un nouveau front : culbuter le système électoral, obtenir la dissolution du PS en attendant la refonte d'une véritable gauche de gouvernement à l'échelle de la France et de l'Europe après le départ de François Hollande et nombre de ses ministres ; un François Hollande qui a mené une campagne sur un programme envers lequel il ne se sentait aucune obligation de mise en œuvre, roulant dans la farine du mensonge et de la démagogie des millions d'électeurs, et de penser aujourd’hui qu’il peut en toute impunité échapper à une sanction à la fois morale et électorale...
Dans le contexte d'une Europe qui sera dans le meilleur des cas une succursale de l’hyper-puissance étasunienne (crise économique, crise financière, suprématie militaire et politique du chaos) , et dans le pire, la victime collatérale d’une mondialisation qui n'est qu'une guerre contre les salaires, les droits sociaux et la démocratie.... une mondialisation qui n'aura pas le temps de se pencher sur le sort d’un demi-milliard d'européens à l’automne de leur espérance de progrès et de justice.
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