Le diable est dans les détails !
Nouveau film d'horreur pour Scott Derrickson après les succès de « L'exorcisme d'emily rose » et de « Sinister », le réalisateur mêle ici de manière subtile thriller et fantastique-horreur avec Eric Bana dans son premier film du genre !
Le(s) plus
A la fois hommage et métaphore du Mal, la séquence d'ouverture nous plonge de manière angoissante dans le désert irakien en plein conflit américain.
S'en suit une enquête policière menée par le détective Ralph Sarchie qui mélange morts étranges, inscription latine sur les murs et anciens GI's dans les rues sombres de New York...
Thriller ou Fantastique ?
L'audace du script basé sur le livre d'investigations « Beware The Night » écrit par le sergent Ralph Sarchie est de mélanger subtilement le genre thriller policier à l'esthétique sombre et angoissante et le genre fantastique aux nombreuses références (« L'excorciste », « Profondo Rosso »... ) tout le long du film.
Un rythme en crescendo qui plonge le spectateur progressivement dans l'horreur jusqu'à une séquence finale d'affrontement face au Mal tout simplement anthologique à la fois spectaculaire et très éprouvante. Du rarement vu au cinéma depuis « L'exorciste » !
Pour mener l'enquête, c'est le trop rare Eric Bana qui incarne avec force et charisme le flic sceptique aux méthodes fortes et pour l'aider : le « padre » (un prêtre spécialiste de démonologie) interprété par Edgar Ramirez révélé avec son rôle de Carlos pour la série de Canal + qui nous offrent un duo sceptique/spirituel redoutablement efficace !
Le(s) moins
Même si « Délivre-nous du mal » n'est pas un chez d'œuvre du genre, il reste un très bon divertissement pour les amateurs du genre et les fans d'Eric Bana !
Conclusion
Le réalisateur Scott Derrickson confirme avec cette nouvelle production horrifique qu'il maîtrise parfaitement le genre et réussit à y introduire le genre policier avec brio !
Ma note: 7.5/10
Délivre-nous du mal
Synopsis : "La violence et la noirceur, le sergent Ralph Sarchie connaît bien. Flic dans le Bronx, il est chaque jour témoin du pire de la nature humaine. Ce qu'il endure a même fini par affecter sa relation avec sa femme, Jen, et leur petite fille, Christina. Pourtant, rien ne l'avait préparé à l'affaire que lui et son partenaire Butler vont découvrir. Dépassé, Sarchie va devoir s'allier à un prêtre renégat dont la foi a souvent vacillé, qui tente de le convaincre que les horribles événements qui se multiplient sont liés à des possessions démoniaques... Ensemble, le policier et le prêtre accumulent les preuves que le Mal est à l'œuvre, et Sarchie est forcé de remettre en cause tout ce en quoi il a toujours cru pour combattre les puissances occultes qui menacent la ville et sa famille..."Réalisé par:Scott Derrickson / Avec: Eric Bana, Edgar Ramírez, Olivia Munn / Genre: Thriller, Epouvante-horreur / Nationalité: Américain / Titre original: Deliver Us From Evil / Distributeur: Sony Pictures Releasing France
Durée: 1h59min / Date de sortie: 3 septembre 2014
Plus d'informations !
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Les Anecdotes !
Il aura fallu plus de dix ans pour que le projet aboutisse et sorte en salle, temps nécessaire pour acquérir les droits du livre dont il est l'adaptation.Paul Harris Boardman et Scott Derrickson, qui ont co-écrit le scénario, se sont inspirés de faits réels pour Délivre-nous du mal.
Mark Wahlberg devait jouer Ralph Sarchie, mais c'est finalement Eric Bana qui a été retenu pour ce rôle.
Le réalisateur Scott Derrickson use beaucoup du thème de l'exorcisme dans sa filmographie, puisqu'il a écrit et réalisé en 2005 L'Exorcisme d'Emily Rose, suivi en 2012 de Sinister.
Le tournage de Délivre-nous du mal s'est effectué à deux endroits différents : il commença le 3 Juin 2013, à New York jusqu'à fin juillet, puis la production déménagea à Abu Dhabi début août de la même année, où des scènes furent filmées dans le désert.
Christopher Young (L'Exorcisme d'Emily Rose et Sinister), compositeur fétiche de Scott Derrickson, retrouve le metteur en scène pour Délivre-nous du mal.
Le tournage a duré 2 mois, à New York, en juin 2013. Un mois particulièrement pluvieux, qui a vu 260mm d'eau s'abattre sur la ville. Heureusement que le scénario comportait beaucoup de scènes de pluie !
Par volonté de réalisme, les maquillages spéciaux réalisés sur Sean Harris, Chris Coy et Olivia Horton sont inspirés de photos de véritables blessures auto-infligées.
La pose du maquillage d'Olivia Horton nécessitait 4 heures de travail par jour, et une trentaine de prothèses ont été utilisées pour créer les blessures que s'inflige son personnage, Jane Crenna. Soit seulement la moitié de ce que Sean Harris a dû endurer pour la scène phare du film, celle de l'exorcisme.
Le Kingsbridge Heights Community Center, transformé pour l'occasion en commissariat de police par Bob Shaw, était tellement réaliste que Ralph Sarchie, consultant technique sur le film, en a eu le souffle coupé. L'ancien agent de police n'a pas résisté à la tentation d'inviter plusieurs de ses ex-collègues du « 4-6 » à admirer le travail de Bob Shaw.
Fan des Doors, le réalisateur Scott Derrickson a utilisé leur musique, qu'il trouve très cinématographique, en complément à la composition de Christopher young.