On démarre par Cage the Elephant, groupe venu du Kentucky très en vogue aux states. C’est le groupe qui a ouvert le festival sur la Main Stage. Changement de scène au dernier moment à la place de Volbeat. Je laisse le soin à Damien, notre LordsOfRockeur national de faire la review. J’étais malheureusement sur la route au moment du concert. Avant d’aller les rencontrer pour une interview en backstage 1h30 après leur live. Interview de Jared & Tich à voir sur le site.
Ce qui est bien dans les gros festivals, c'est qu'on voit une floppée de petits groupes l'après midi, devant un public peu (moins) nombreux par rapport au soir. Le souci, c'est que les organisateurs n'hésitent pas à jongler entre les scènes, les horaires et tout ce qui va avec. Programmés aux alentours de 16h30 sur une scène secondaire, il fallait pourtant être présent dès l'ouverture du festival pour Cage The Elephant. Si vous suivez Lords of Rock depuis plusieurs mois, plusieurs années même, vous n'êtes certainement pas sans connaitre le groupe. Adulés hors de nos frontières, Matt Schultz et sa bande peinent pourtant à s'imposer dans l'hexagone. Avec cette première fois sur le mainstage, les choses risquent de changer.
Le set débute avec "Spiderhead", du classique pour cette tournée. Premier morceau explosif, le public est prévenu. La déflagration Cage The Elephant démarre. Le frontman se remue déjà comme un forcené, faisant s'agiter les premiers rangs. Histoire d'enfoncer le clou, Matt se prend un premier bain de foule dans la foulée sur "In One Ear", puis enlève sa chemise pour "Aberdeen". L'ambiance est toute autre que lors de leur dernier passage à St Cloud. Cette fois le public reprend chaque refrain, leur notoriété a pris de l'ampleur depuis 3 ans, c'est certain. De "Ain't No Rest For The Wicked" à "Shake Me Down" le groupe déroule, sans oublier "It's Just Forever" et "Teeth", chansons issues de "Melophobia", leur dernier opus. Pour clôturer cette furie jouissive, Matt s'éclipse quelques instants, pour revenir affublé d'un drapeau breton en guise de cape. "Sabertooth Tiger" démarre, du bon grunge hargneux qui embrase littéralement la foule. Le leader termine par un dernier bain de foule, son drapeau en main, et scande "It's a sabertooth tiger !". St Cloud en frissonne encore.
Au tour de Gary Clark Jr.. Il est là le bluesman black qui va nous la jouer vintage. Pour une fois qu’un mec qui fais du bon vieux blues sort des bars spécialisés, ou des festivals Blues & Jazz pour venir distribuer ses blue notes à qui le souhaite. On va quand même tâcher d’en profiter. Surtout qu’ici, Gary Clark n’a de Junior que son pseudonyme. Le monsieur a participé à la célébration du « Black History Month » à la maison blanche. Il a joué face à Barrack Obama, avec les légendes vivantes que sont B.B. KING, Buddy Guy, et Mick Jaegger excusez du peu…
Notre bluesman vient donc nous montrer son propre sentiment du blues sur la main stage, qui se caractérise par un son brut et pénétrant. Un grosse Gibson SG, branchée sur une Fuzz à fond. Son concert démarre par un morceau de légende, CATFISH BLUES la racine la plus ancienne du blues et du rock qui aura inspiré plus tard les Stones et Jimi Hendrix. Son jeu d’ailleurs, est proche de celui du dieu de la guitare que l’on connaît, tout en prenant plus son temps pour poser ses notes.
Sa voix douce nous raconte ses peines de coeurs et ses histoires de labeurs lors de ses morceaux typiques. Blues oui, mais avec suffisamment de force pour que ça sonne Rock ! Je n’ai pas le temps de voir la fin de son live, l’interview avec les zicos de Cage The Elephant m’appelle. Je tourne les talons et je me dis que ce festival démarre plutôt bien. De retour en face de la Main Stage après une bière bien méritée, il est temps pour moi de découvrir Jake Bugg. Ce petit jeune, encensé par la critique. J’en ai entendu parler, j’ai lu des articles, mais qu’en est-il vraiment ? Je ne l’avais jamais entendu. Et bien je vais être servi !
Ce petit « jeune », pas si jeune puisqu’il a 20 ans. A déjà tout d’un grand. Mais pas n’importe quel grand, il a déjà tous des plus grands !! Les références souvent citées à son égard sont rien de moins que les « hommes en noirs » de la musique folk. Johnny Cash, Bob Dylan rien que ça. Et en effet, pour tout vous dire, j’ai l’impression d’avoir découvert un génie. Tout simplement. Comme je n’en ai pas vu depuis que j’ai découvert Dereck trucks pour la guitare.
Il alterne ses morceaux entre compositions tantôt typées country, tantôt typées « montain music » et country. Et il le fait bien. Il y a tant d’artistes américains qui font une sorte de pop country aseptisée. Pour Jake Bugg, il n’en est rien, c’est du Folk, du Rock, du vrais avec de l’âme. A chaque fois qu’il ouvre la bouche, il nous balance sur la tête ses paroles à un débit époustouflant. Avec une efficacité unique. Le pti’ gars se paye même le luxe de reprendre VOODOO CHILD de Jimi Hendrix en fin de set (qu’évidemment les jeunes fans du premiers rang n’ont pas reconnu) et de placer quelques riffs persos dessus. Bien sûr la route est longue, il aura le temps d’apprendre à bouger et améliorer sa présence scénique. Mais à 20 ans, faire ce qu’il fait, c’est véritablement bluffant.Blondie Heure H – 1 avants the Hives. Comment s’occuper pendant ce laps de temps ? Un petit retour dans le temps, un saut direct dans les années 80. Et c’est facile, la scène de la cascade est jute derrière (car là où on va il n’y a pas besoin de route) ! Ici se trouve Blondie ! Blondie ? Vous ne connaissez pas ? Ben en fait si, tout le monde connait. TOUT LE MONDE a déjà entendu, et peut être même dansé sur du Blondie.
Les titres ne vous diront peut être pas grand chose, mais croyez-moi, la musique vous la connaissez. "Call Me", "One Way, Or Another", ou "Heart Of Glass" sont les morceaux les plus exemplaires. C’était donc une bonne surprise de découvrir que c’est de la musique faite par un groupe et non une boite à rythme. Et qu’ils débordent encore d’énergie. The Hives, Heure H… The Hives c’était LA découverte pour moi. Non, je n’ai pas passé les dernières années dans une grotte. C’est juste que tout le monde m’a fait la farce de ne pas m’en parler ! Et maintenant que j’ai assisté à leur live, tout le monde me dit « Alors, c’était super hein !? ». Je ne sais pas ce que j’ai raté pour passer à côté d’une telle énergie de live, et une telle puissance ROCK.
C’est simple, The Hives, c’est super ! Je défie les amateurs comme les profanes du Rock n Roll de ne pas finir par danser et sauter devants un de leur live. Le chanteur est super cool, souriant, il court partout et se la donne façon Mick Jagger. Les guitaristes sont fous ! On croirait voir des punks sortis des garages anglais, qui s’éclatent à coller des barrés puissants sur tout le manche de leurs grattes.
Ils sont suédois, et tous leurs titres sont des Hits, mais ça je ne vous l’apprends pas. Un Franz Ferdinand en encore plus percutant. Un Arctic Monkeys en encore plus énergique ! La nuit est tombée, les Hives enflamment la Main Stage. "Go Right Ahead", "Tick Tick Boom", "Try It Again"… Pour moi, la sensation de ce premier jour. Et je n’ai pas été le seul à en penser autant !
Le cas Arctic Monkeys…. Tête d’affiche de ce premier jour. Histoire de finir ce vendredi soir dans un coup de tonnerre à l’anglaise. Réputés pour leur énergie sur scène, leurs hits tout en puissance et efficacité. Avec un soupçon de folie et de records historiques comme l’avaient connus les Beatles et les Who avant eux. Rien à dire, la scène est faite pour eux. La grandeur des jeux de lumières, d’écrans et de spots jouent en leur faveur. Peut-être moins énergétique que les Hives. Le trio emmené par Alex Turner aura dévoré la scène. J’ai enchainé les premiers hits. Mais suis partis avant la fin…
40000 personnes sur le site, qui a atteint dès le premier jour la totalité de sa capacité d’accueil. Une première journée au top, au vus de la qualité de la programmation de la main stage que je n’ai presque pas délaissée. Une belle journée si peu entachée de quelques gouttes de pluies, à ma montre on est déjà samedi, alors repos parce que dans quelques heures on remet ça !