Le travail et son environnement évolueront dans les années à venir avec l’utilisation grandissante de la technologie. Le partage des données avec son employeur constituera un enjeu.
Les avancées technologiques auront un impact conséquent sur le monde du travail dans les cinq à dix années à venir, c’est l’avis que partagent 53% des personnes interrogées par PwC lors de sa dernière étude portant sur le devenir du travail en 2022. 10 000 employés ont été interrogés en Allemagne, Chine, Etats-Unis, Inde et Royaume-Uni, ainsi que 500 professionnels des ressources humaines, afin de recueillir leur point de vue sur l’évolution de leur lieu de travail et le management de la main-d’œuvre. Si les innovations technologiques auront le plus gros impact sur la manière de travailler dans le futur, la gestion des ressources climatiques, économiques et démographiques influenceront également - quoique dans une moindre mesure - le travail des employés interrogés.
Le partage des données comme outil de performance
Point sensible mais nerf central, l’utilisation des données personnelles par l’employeur dans le but d’améliorer la performance des employés et mieux comprendre leurs motivations au travail. Presqu’un tiers des sondés n’y sont pas opposés dès lors que les données personnelles se résument à leur profil sur les réseaux sociaux ou leur profil de santé. Une proportion liée à l’arrivée dans la décennie à veni à la génération Y sur le marché du travail, et qui constituera la moitié de la main-d’œuvre d’ici à 2022. Cette génération est particulièrement à l’aise avec le partage de ses données pour l’amélioration de son mode de travail. A terme, à l’instar des commerçants qui collectent des informations sur leurs clients pour offrir une meilleure offre, les entreprises collecteront des données sur leurs employés.
L’impact du numérique, positif ou négatif ?
Plus de la moitié des sondés (64%) considèrent que les technologies constituent un moyen d’améliorer les perspectives d’emploi. L’utilisation du numérique a un impact sur les horaires de travail classiques qui se trouvent bouleversées. Cela apporte flexibilité au travail mais le revers de la médaille se ressent sur la séparation vie professionnelle/vie privée. Ainsi, 59% des sondés disent être joignables à tout moment afin de s’assurer un poste ou une embauche. Concernant les employés de la génération Y, 64% partagent cet avis. La technologie n’est pas seulement source d’opportunités, et certains la considèrent comme une menace puisqu’un quart des sondés pense que l’automatisation des tâches pourrait avoir un risque sur leur poste.