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FFM 2014 -The coffin maker et Kamkam (2014) – Les Philippines à l’honneur.

Par Maxime Boudrias @Dirt2000

coffin kamkam poutine

The Coffin Maker / Magkakabaung

Le thème de The Coffin maker m’a interpellé dès la première lecture du synopsis. Un fabricant de cercueils tue accidentellement sa fille. Je m’imaginais qu’il lui clou la tête, qu’il échappe un cercueil sur elle ou toute autre mort atroce. Ce qui aurait fait un film trash qui en montre de toutes les couleurs. Étonnamment l’histoire est beaucoup plus sobre. Cette tragédie humaine est envoutante et super bien comptée. Le protagoniste accumule les mauvaises décisions.

Le réalisateur est Jason Paul Laxamana. L’acteur Allen Dizon qui a joué dans plus de 70 films est ma découverte du festival. Il a une très bonne répartie. J’ai eu aussi le plaisir de voir au FFM Kamkam (la critique suit celle-ci) un deuxième film dont il est l’acteur central. Lors des premières scènes, une adaptation auditive a été nécessaire. Plusieurs personnages ont une voix criarde et nasale. Fiou, on ne les voit plus par la suite. La caméra est parfois trop instable jusqu’à en devenir étourdissant. Les images du film sont très fortes. Les gros grains et l’utilisation d’éclairage plutôt naturel donnent un ton réaliste et aident à ressortir la pauvreté des lieux.Le long métrage est authentique, les acteurs semblent vrais et l’histoire est entrainante. Malgré le sujet macabre, le film réussit à être drôle par moment sans jamais tomber dans la grossièreté.

La grosse faiblesse du film est le traitement du cadavre dans le dernier acte. Un peu absurde, le film part dans toutes les directions. Dommage.

Phrase bonbon: « You smell like a coffin » dit par la blonde très superficielle du protagoniste.

1 Poutine: bon divertissement qui aurait gagné à mieux traiter ses morts.

Kamkam / Greed

J’ai été voir Kamkam grâce à The Coffin Maker. J’ai eu suffisamment de plaisir que je voulais une autre expérience venant directement des Philippines. J’y ai été aussi, car les critiques d’Obama Mama qui était projeté au même moment étaient terribles, mais ça, c’est une autre histoire. L’histoire de Kamkam tourne autour de Johnny, ses trois femmes, ses enfants et son bras droit dans un bidonville. Johnny contrôle tout ce qui est corrompu dans la ville. En passant par l’eau, l’électricité, le jeu et la drogue.

J’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir un bidonville organique et très corrompu. Le film réussi à être drôle souvent tout en étant pas une parodie. Le réalisateur de celui-ci est Joel Lamangan. Allen Dizon, qui interprète Johnny, est encore meilleur dans ce long métrage. Il explose dans tous les sens et il est bien accompagné par tous les acteurs de soutien. Mention d’honneur à son bras droit qui l’aide souvent à sauver la mise.

Phrase bonbon: « We women connot complain fi the man provide well » dit par la mère de Johnny qui est au courant de tout ce que fait son gars.

1 Poutine: J’ai eu du plaisir à voir Johnny s’enrager. Le bidonville est vivant, on y croit.



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