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Party Girl

Publié le 05 septembre 2014 par Picotcamille @PicotCamille

Party Girl est un film dont j'avais entendu parlé juste avant le festival de Cannes. Mon Bff étant originaire de la région dans laquelle se déroule le film, je dirai même plus du pâtelin voisin. Et dont l'un des réalisateurs est originaire lui aussi. C'est ainsi que plein de notre "provincialité" nous au cinéma.

Party Girl raconte l'histoire d'Angélique Litzenburger, une femme d'une soixantaine d'année dont la vie s'est déroulée principalement dans des cabarets. Un jour, un des habitués la demande en mariage.

Le film de Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis (le fils d'Angélique) est une chose rare dans la production cinématographique à grande échelle. Une sorte de cinéma-vérité puisque l'histoire est tirée de faits et de personnes réels. La plupart des acteurs jouent leurs propres rôles et tous sont amateurs. Cependant le trio de réalisateurs précisent :"Si le cinéma‑vérité ou le néo-réalisme nous parlent, nous inspirent et nous intéressent, on ne s’en réclame pas. Cassavetes, Pasolini ou Pialat, entre autres, sont aussi des références pour nous. Pour Party Girl, on a beaucoup regardé Mama Roma, Une femme sous influence, Wanda, qui sont des films portrait, de femmes libres et hors norme." (source allo.ciné).

J'avais un peu peur de cet aspect du film, mais j'ai été agréablement surprise. Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis sortent de la Femis et n'ont pas gagné plusieurs prix dont deux à Cannes pour rien. L'image surtout, les couleurs chaudes et les lumières tamisées du cabaret contraste avec l'éclairage cru et sans fioriture des scènes de vie quotidienne. Les moments "clips" (jolies musique et belles images) sont justement dosées.

Copyright : © Pyramide Films

Ce qui m'a le plus touché c'est Angélique. Elle est aussi a claquer parfois. Mais c'est un magnifique portrait de femme. D'abord atypique, parce qu'on nous en présente peu des femmes de 60 ans, avec un percing, une volonté de séduire, des scènes en lingerie, mère avec des lacunes et qui doute sur le mariage. Une femme de 60 ans avec une seule de ces caractéristiques c'est déjà rare dans le cinéma grand public, mais Angélique les collectionne toutes. Et d'ailleurs l'âge n'est au final pas important. Je vais avoir 27 ans dans moins d'une semaine, à mon âge m'a mère avait déjà 2 enfants, elle était mariée, casée. C'était une femme dans ce que ce terme insinue de social. Moi je suis encore une adolescente, dans une école de théâtre, sans mec, qui fait la fête et se rappelle régulièrement que quand je bois trop, je vais meurfler le lendemain et que je ne dois pas envoyer de sms une fois le stade "guillerette" dépassé. Et malgré ma courte expérience de la vie, se caser avec un mec sous prétexte qu'il est "gentil", je connais. La peur d'être seule, de ne pas plaire, qui n'a jamais traversé cette phase de doute.

Le film tient essentiellement sur Angélique, d'ailleurs peu de passages du film sont sans elle. C'est une véritable déclaration d'amour que Samuel Theis offre à sa mère. C'est un beau portrait de femme, bien mené.

Conclusion: à aller voir si vous chercher un cinéma différent*, avec une femme différente*.

Et pour finir, le premier single du prochain album des Brigitte est sorti. Je l'écoute en boucle et je suis fan du clip, alors je partage:

Brigitte - A bouche que veux-tu

* utilisé dans le sens "en dehors des normes dictés en général par le milieux cinéatographiques à gros budget.


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