Doit-on laisser Taser réintroduire impunément la peine de mort en France ?

Pour ceux qui ne s’en rappellent pas (ou ne l’ont jamais su), Olivier Besancenot, lors de la campagne  pour l’élection présidentielle de 2006 à laquelle il était candidat pour la LCR, s’était déjà élevé contre le projet du Ministère de l’Intérieur de l’époque d’équiper les forces de l’ordre de cette arme dit "non létale" selon les experts… et la propagande de l’entreprise Taser elle-même, et de celle qui commercialisait le produit en France, SMP Technologies . Notamment interrogé par canal+, il se référait alors à un rapport d’Amnesty International, en avançant un argument qui risquait de faire mouche auprès du grand public et de déjouer ainsi l’intense lobbying des dites sociétés : l’arme aurait déjà fait une centaine de morts aux Etats-Unis. Besancenot ayant réitéré cette accusation l’année suivante, le Président de SMP technologie, Antoine Di Zazzo n’hésite pas à monter une véritable opération de barbouzes dans laquelle d’anciens policiers sont impliqués pour espionner Besancenot et tenter de le discréditer. Di Zazzo et ses complices sont finalement  condamnés  par le tribunal correctionnel de Paris en janvier 2013 (plus de détails et source).

Hier, lors d’une intervention des services de police dans un hôtel du 20e arrondissement de Paris à l’occasion d’une tentative de suicide, un homme est mort après son interpellation à l’aide d’un Taser. Ce n’est pas la première fois que des doutes sur la responsabilité de cet équipement sont émis. Le doute ne devrait-il pourtant pas bénéficier aux victimes plutôt qu’à une société dont les intérêts sont purement commerciaux ? Surtout quand elle se rend coupable de telles pratiques… La noblesse d’une décision politique, c’est de privilégier certaines valeurs à d’autres…  et de favoriser l’intérêt collectif, plutôt que le particulier, surtout quand il n’est qu’économique. L’occasion nous est donnée de choisir collectivement entre le respect de la vie humaine et les intérêts purement financiers d’une société aux pratiques plus que douteuses. Agissons :

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