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Une veuve de papier, John Irving, LC

Par Mango

John Irving, Une veuve de papier

«Une nuit, alors qu’elle avait quatre ans et dormait sur la couchette inférieure de son lit gigogne,Ruth Cole fut réveillée par le bruit d’un couple en train de faire l’amour, bruit qui provenait de la chambre de ses parents et qui lui parut tout à fait insolite. Elle relevait d’une grippe intestinale; à entendre sa mère faire l’amour, elle crut tout d’abord qu’elle était en train de vomir.»

Ainsi commence ce récit qui finit 650 pages plus tard  dans mon édition de poche. Il est divisé en trois grandes parties,lues tour à tour comme si chacune était  un livre à part.

La première, intitulée «Été 1958»,   raconte l’événement majeur de la vie de Ruth Cole, l’héroïne, qui, à 4 ans, avait déjà perdu ses deux frères plus âgés dans un accident de voiture dont sa mère, Marion, ne réussit jamais à  se remettre et qui l’abandonna cet été-là, la laissant seule avec son père Ted, un écrivain d’ouvrages pour enfants, coureur de jupons,  bien décidé à se séparer de sa femme au point de la pousser dans les bras du jeune Eddie, un étudiant de seize ans qui en tomba fou amoureux d’où la scène d’ouverture du livre.  Marion, cet été-là est  surtout intéressée par les photos de ses frères, très nombreuses, agrandies et placées sur tous les murs de la maison. Elle connaît par cœur l’histoire de chacune tant on lui en a parlé constamment  depuis l’accident. Au départ de sa mère, seuls restent les crochets sur les murs vides et c’est ce qui la troublent le plus.

La seconde partie, «Automne 1990», prouve combien toutes ces disparitions ont eu de l’importance dans la vie de Ruth, devenue écrivain en grande partie pour  retrouver le souvenir de ses frères et à force de repenser aux crochets et aux photos correspondantes. Elle a 36 ans et refuse l’idée de se marier et d’avoir des enfants.  Eddie aussi est devenu écrivain. Il a 48 ans quand  ils se retrouvent à l’occasion d’une lecture publique. Il est toujours amoureux de Marion  qui se serait aussi mise à écrire !

 Ruth, elle, a une vie agitée, entre une  amie, Hannah,  agaçante et dévergondée , un amoureux, Allan et des amants de passage mais c’est  à Amsterdam, en suivant une prostituée  pour les besoins de son futur roman qu’elle vit  une nouvel épisode des plus traumatisants.

La dernière partie, «Automne 1995» , commence comme une enquête policière et la fin m’a surprise, comme toute bonne fin de récit qui se respecte! A lire et à relire! 

Il me reste à expliquer pourquoi j’aime toujours autant cet écrivain et ce roman-ci en particulier! Comme je suis déjà en retard pour cette lecture commune avec Valérie, ce sera l’objet d’un prochain billet, tant pis!

John Irving est mon auteur fétiche depuis ma lecture du
 Monde selon Garp, lu et relu avant le blog
Coups de cœur assurés ensuite avec
Une prière pour Owen,
L’hôtel Newhampshire
Dernière nuit à Twisted River
et maintenant, plus que jamais avec celui-ci. Heureusement j’ai encore bien d’autres lectures d’Irving qui m’attendent dont un gros pavé à nouveau , déjà dans ma Pal: "A moi seul, bien des personnages"

LC avec Valérie

Une veuve de papier, John Irving
(Points, Poche,  Seuil, 1999, 650 pages)
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Josée Kamoun
A Widow For One Year, 1998)

Ce sera ma participation au challenge de Brize, Le Pavé de l’été 2014


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