Magazine Culture

Théâtre | Les Nuits Romantiques de Nohant

Publié le 10 septembre 2014 par Generationnelles @generationnelle

10007460_629398690492362_7365463455930529345_nPoésie et romance dans ce spectacle délicat au théâtre de Paris

Les romantiques, la crinière au vent, les sentiments exaltés, … Voilà ce qui est à prévoir pour Les Nuits Romantiques de Nohant au Théâtre de Paris. 

Au programme : L’amour, l’amour toujours pour les romantiques, et surtout pour Jean Piat et Pascal Amoyel. Le comédien et le musicien rendent hommage aux écrivains et musiciens, fondateurs du mouvement artistique dans un duo mêlant beaux textes et compositions extraordinaires.

On y va ? On n’y va pas ?

Sur le papier, ça semble un peu obscur et trop universitaire. C’est vrai que quand Jean Piat fait ses premiers pas sur scène pour s’installer à sa table d’auteur, on est  proche de l’exposé sur le romantisme mais… il est important de savoir de quoi on parle. Les Chopin, Musset , George Sand et autres sont souvent rangés tout au fond de notre cerveau avec les souvenirs de lycée. Des grands noms qui ont tout de même eu le temps, de se rencontrer, de s’attacher et de s’aimer comme le rappelle le grand acteur au tout début de sa prestation. Dès lors, sortir les mouchoirs pour les amours impossibles de Liszt et Marie d’Agoult ou de Schumann et Clara devient presque une obligation surtout quand c’est le grand orateur qui en parle. Des poèmes, des correspondances, des souvenirs, tout y passe, et ces histoires vraies deviennent presque contes dans sa bouche. Déjà charmés par ces beaux sentiments, il ne faudrait qu’un petit je ne sais quoi pour faire chavirer le coeur. Et cette révolution émotionnelle, c’est Pascal Amoyel qui la mène. Entre deux histoires passionnelles, le musicien met en scène les heures révoltées (car le romantisme c’est aussi une histoire de révolution) ou désespérées de cette époque précédées d’une explication. Ce Jean-François Zygel du romantisme livre alors ses interprétations parfaites de Chopin, Schumann ou Liszt. Et c’est là que la magie opère. Dans un silence royal, les notes se pressent sur le clavier et le dos du musicien totalement habité par l’émotion se courbe et se cambre. Une prouesse physique mais aussi musicale très impressionnante. Et certains spectateurs, dans un soupir, osent même chuchoter des mots d’admiration pour souligner la virtuosité du jeu.

caspar-friedrich-0

Un spectacle d’amour, de révolte, d’espoir, de vie!

Jusqu’au 21 septembre au Théâtre de Paris


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Generationnelles 7516 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine