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Tiré de l’étagère | « Quand j’étais nietzschéen » d’Alexandre Lacroix

Publié le 11 septembre 2014 par Generationnelles @generationnelle

Ranger le dernier best-seller à la mode amène souvent à redécouvrir des chefs d’oeuvre cachés bien au chaud dans sa bibliothèque.

La philosophie laisse souvent des souvenirs douloureux et alanguis dans nos existences de lycéennes. Beaucoup les oublient, Alexandre Lacroix a choisi de les célébrer dans « Quand J’étais nietzschéen » à sa façon, …caustique façon!

De quoi ça parle? Alexandre est un adolescent comme les autres, gentiment paumé, méchamment rebelle. Totalement obnubilé par la philosophie de Nietzsche, il va expérimenter petit à petit les écrits de son idole avec son amoureuse Claire, son binôme tête brûlée Franck et sa bande de potes étudiants menée par l’énigmatique Piéran.

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Qu’est- ce qu’on en pense? Dans la catégorie des titres qui donnent autant envie que de boire de l’huile de foie de morue  » Quand j’étais nietzschéen «  est à faire monter sur le podium des ouvrages primés. La philo lycéenne est bien au chaud dans les cartons de déménagement et la réputation discutable du penseur en question n’est peut-être pas à …. discuter. Mais vue la réputation du rédacteur en chef de Philosophie Magazine, nul doute que la vulgarisation serait au rendez-vous. Dans les quelques pages sur le sujet elle l’est! La plupart du temps cependant, ce n’est pas forcément cela l’intérêt principal mais plus l’évolution d’un jeune homme dans l’adolescence et la découverte des plaisirs comme des désillusions. L’amour,  la maladie,  la vie étudiante et ses expériences, en font un roman d’apprentissage assez plaisant avec le recul nécessaire pour ne plus sacraliser les choses de l’époque et un brin de nostalgie pour une adolescence perdue. Une « Chronique de l’asphalte » dans les beaux quartiers de la Sorbonne quoi, un « Petit Nicolas » qui a bien grandi et est assez assidu en classe mais n’a rien d’un intello. Jusqu’à la dernière page, on reste suspendu à l’écriture du journaliste Alexandre Lacroix qui réussit son challenge de passeur d’idées et de divertisseur d’après-midi pour apprendre ce que sont devenus nos personnages préférés. C’est beau, souvent drôle et cruel mais comme la vie et la pensée selon Nietzsche, non?

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