Il y a ce nom singulier, qui fait penser au "Chatterton" de Bashung - son disque le plus accessible ? - et ce "feu" qui bien sûr, rappelle la disparition du "maître". Il y a ce même phrasé "chanter-parler", ces textes littéraires au vocabulaire désuet qui semblent faire référence à une époque révolue voire à des lieux qui n'ont même jamais existé (et pourtant...) Il y a ces improbables litanies poétiques, cette étonnante capacité à installer un climat, une ambiance. Il y a ces fringues, ce costume trois pièces, cette petite moustache redevenue tendance, ce dandysme d'un autre siècle. Il y a ce lyrisme musical, ces perpétuelles variations, au son plus moderne, qui nous embarquent à chaque fois loin. Il y a ce concert en première partie de Connan Mockasin en février dernier qui m'avait intrigué, un peu secoué. Un style unique, inhabituel. Il y a maintenant ce premier EP plus qu'emballant, qui fait déjà beaucoup gloser, en attendant la consécration définitive au moment de la sortie de l'album prévue pour le printemps prochain.
Il y a enfin ce point d'exclamation qui change tout : la surprise, la joie, la claque. Révélation française de l'année. Haut la main.
Clip de "La Malinche" :
En écoute sur Deezer.