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CANNABIS: En consommer pour se sentir mieux, fait se sentir pire après – JSAD

Publié le 16 septembre 2014 par Santelog @santelog

CANNABIS: En consommer pour se sentir mieux, fait se sentir pire après – JSADLes consommateurs de marijuana qui fument pour se sentir mieux, vont souvent se sentir pire après, puis connaître une période d’humeur négative avant chaque épisode d’utilisation suivant etc…Un cycle d’humeurs négatives et un contexte de consommation qui affectent le contrôle de la consommation, conclut cette étude de la Rutgers University (New Jersey). Des conclusions qui désignent aussi, dans le Journal of Studies on Alcohol and Drugs, un groupe de consommateurs à risque plus élevé de dépendance.

Certains des adolescents et des jeunes adultes fument pour tenter de mieux gérer des humeurs négatives. Selon le Pr Lydia A. Shrier, du département Médecine de l’adolescent à l’Hôpital pour enfants de Boston, ce type d’usage est associé à une plus grande difficulté de cesser ensuite l’usage du cannabis.

«  La «  marijuana  » les aide à se sentir mieux, mais ils peuvent se sentir pire après  », explique l’auteur. L’étude, menée auprès de 40 participants jeunes, âgés de 15 à 24 ans, consommateurs au moins 2 fois par semaine, et, en moyenne 9,7 fois par semaine, a suivi durant 2 semaines, par le biais d’un ordinateur avec rappel chaque 3 heures, l’humeur et la sociabilité des participants ainsi que leur consommation de cannabis. L’étude a pu ainsi recueillir en temps réel des données permettant d’évaluer l’humeur avant et après l’usage de cannabis et de rapprocher les épisodes de consommation des sentiments et de l’humeur de l’usager. Au total, les participants ont complété plus de 3.600 rapports via ces ordinateurs portables.

L’analyse des données constate que,

·   l’humeur négative augmente de manière significative au cours des 24 heures qui précèdent l’usage de cannabis, ce qui n’est pas le cas de «  l’affect  » positif qui ne varie pas dans la période précédant la consommation.

·   La disponibilité du cannabis ou encore la présence d’amis ne modifient en rien la probabilité de consommation, après une période d’humeur négative.

Surmonter autrement ses périodes de «  spleen  » pourrait permettre aux usagers, selon ces conclusions, de réduire leur consommation et surtout de ne pas s’enfermer dans ce «  cercle vicieux  ». Les auteurs suggèrent donc des stratégies alternatives pour réguler l’humeur et remplacer cet usage contextuel du cannabis.

Source: Journal of Studies on Alcohol and Drugs September 2014 Momentary positive and negative affect preceding marijuana use events in youth (Visuel © dalaprod – Fotolia.com)


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