Magazine Culture
J’aime bien Rabaté et quand j’ai vu cet album sur la grille des nouveautés à la bibliothèque, je n’ai pas hésité à le choisir et je n’ai pas été déçue.
D’un bout à l’autre, on suit l’histoire du jeune Daniel Saboutet, depuis le moment où il attend le résultat d’un concours dans la région parisienne, là où il a vécu jusque là, et celui où il débute comme postier dans une petite ville de province.
C’est un jeune sympathique qui se passionne pour le modélisme. Son passe-temps favori dans la journée est de fabriquer des avions qu’il téléguide ensuite du haut de sa chambre où passent sans arrêt ses copains, aussi chômeurs et désœuvrés que lui. Ils sont tous en attente d’un avenir meilleur et passent leur temps à traquer l’ennui en s’amusant comme ils le peuvent. L’argent est rare et ils s’entraident mais certains sont de vrais parasites. Les sorties le soir sont très arrosées et les blagues qu’ils se font sont souvent très lourdes mais la bonne humeur règne et toute bonne nouvelle est l’occasion de faire la fête.
La chance tourne enfin et Daniel ayant réussi son concours est nommé postier en province. Il découvre un monde nouveau mais sa vie se révèle vite ennuyeuse malgré les rencontres cocasses qu’il peut faire. Son initiation de jeune homme tant amoureuse que sociale, se terminera par une belle coïncidence lors d’un enterrement familial.
En avertissement, il est signalé que la première partie de cet ouvrage a déjà été publiée en 2001 sous le nom deTartines de courant d’air. Cet album-ci par conséquent est l’intégrale avec Biscottes dans le vent en plus. On voit surtout la différence dans le dessin qui s’est nettement allégé et affiné dans la seconde partie et dans l’humour, moins caricatural, plus élaboré qu’au début mais le récit reste fluide et le héros toujours aussi attachant malgré ses maladresses. Sans être inoubliable, c’était donc une lecture réjouissante.
Biscottes dans le vent, Rabaté, Bibeur Lu, ma BD du mercredi
(Vents d’Ouest, 2013, 240 p.)
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