« Il m’est arrivé un jour en essayant d’entendre plus distinctement les principaux motifs et leurs articulations dans les "Nachtstücke" de Schumann, de penser à la naissance d’un poème, à son émergence progressive à partir d’un foyer d’activité très intense, mais disons « sans visage ».
« Nous avons le choix entre nous taire ou chercher à nous faire entendre "entr" les mots. A les disposer de telle façon qu’ils indiquent une direction, pointent vers une clarté que les concepts même clairs ne semblent pouvoir contenir, ni communiquer d’une manière catégorique. Les mots nous serviraient alors de balises, de tremplins, de pistes de décollage. »
Lorand Gaspar, « Mouvements », in Apprentissage Gallimard, 2004.
[choix de Marc Dugardin]