Magazine Bébé

Trépidant

Publié le 12 juin 2007 par Syven

Aujourd'hui, c'est une journée peu banale. C'est le genre de jour où des tas de petits riens s'accumulent et s'enchaînent dans le but de vous rappeler que non, décidément, on ne sait pas de quoi sera fait demain, et c'est tant mieux. Maintenant que j'ai sorti mon discours à quatre sous, j'y vais.

Tout a commencé à 4h00 du matin. Je donnais le sein au haricot affamé, les yeux dans le paté, cela va de soi, quand s'amène un gros insecte bourdonnant dont le vol erratique me tire de mon coma profond.

"Mutin de perdre ! s'exclame l'hémisphère gauche (ou droit, que sais-je) de mon cerveau. Cette course aérienne n'a rien du vol chaloupé de la grosse mouche à merde typique du coin.
- Mutin de perdre ! renchérit l'autre hémisphère. On dirait que c'est vaguement jaune ou rayé... c'est plutôt une guêpe !
- Nan mais on ne peut pas avoir une meilleure image ?
- Tu rigoles, hein ? Avec c'te myopie et les lunettes hors de portée ?
- C'est quand même une alerte maximale ! Avec haricot pendu au babar, on ne peut pas déclencher la fuite sans être certains que c'est dangereux.
- Bon ben, plus qu'une solution..."

* Voix chevrotante *
"Nereij ? NEREIJ ! Y'A UNE BÊTE !!!"

S'ensuit la chasse torchon-bestiole que vous imaginez difficile, car en pleine nuit les réflexes sont plutôt mous chez l'homo sapiens sapiens. Mais, le bestiole est éjectée (morte ou pas) de notre demeure. Haricot ,lui, a bien rigolé. Du coup il rechigne à retourner au dodo avant une très longue heure...

Bon. Réveil dynamique, car deuxième visite chez le pédiatre.1er vaccin du Haricot. Pemier cri de douleur porté à nos oreilles (comme quoi nous ne sommes pas des mauvais parents !) Cam'a fendu le coeur, et ouvert l'appétit de mon petit gars de 5kg 400 pour 59 cm. J'ai avoué une certaine déception, mais je mets cette baisse dans la prise de poids sur le compte de l'otite.

- Mais tu veux en faire un sumo ! s'indigne Nereij
- Heu...
- C'est une prise de poids parfaitement normale, renchérit le pédiatre.

Ah ces mâles ! Incapables de comprendre la fierté d'une femelle nourricière ! Une super prise de poids pour le bébé, c'est signe que... Qu'on est une super vache laitière ! Chaque centaine de gramme ajoute à notre prestige ! On ne se crève pas la santé pour rien, bordel !

Ensuite nous avons déjeuné à trois, en terrasse, avec le Haricot le plus sage du monde. J'ai quand même dû sortir le babar, mais discrètement. Y'a que le pépé lubrique de la table d'à côté qui a aperçu un bout de téton.

Enuite, shopping, visite chez la nounou (on y reviendra, elle est très chouette - j'abrège pour vous épargner). Il roupillait tout ce temps-là (Haricot, pas le pépé), mais dès que nous avons franchi le seuil de la porte de la nourrice, il a ouvert les vannes.

Je vais lui faire imprimer un body "machine à caca". Si-si. En voiture, il a fait un caca jet qui lui est remonté dans le dos et qui refoulait !Seigneur vador!!! J'ai dû ouvrir la fenêtre ! Du coup il hurlait (faut se mettre à sa place aussi).

Bon, je l'ai changé sitôt arrivée, puis je l'ai nourri, les yeux rivés sur la pelouse ensoleillée... Elle appelait ma chilienne, la bougresse ! Comme le Haricot repu somnolait, je me suis dit que j'allais tenter la tente spéciale bébé achetée quelques heures plus tôt à Nature et découpettes. Mais je craignais un rejet de type transat. Donc test dans le salon avant tout déménagement hâtif. Haricot n'a pas bronché.

Toute joyeuse, j'ai tout transporté dehors, y compris le haricot, soudain récalcitrant. Deuxième inondation de caca, jusqu'au cou... Tente tachée elle aussi. Bon. Comme je suis du genre têtue, je l'ai changé et j'ai mis une serviette sur la tache, histoire de boire mon thé dans ma chilienne au soleil. Que nenni. Le Haricot est tout patraque depuis la 2eme vague de caca, à cause du vaccin. Donc il est de mauvais poil et il veut sa maman, heu, son babar. Comme je ne peux pas l'allaiter en plein soleil, j'ai tenté le parasol... vermoulu, pas moyen de l'ouvrir.

Voilà pourquoi je contemple ma chilienne depuis mon canapé, le haricot vissé au babar... Demain, il pleut. C'était bien tenté pourtant ! Je souris. Au final, ça reste une bonne journée. :-)


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