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Michela Marzano : Tout ce que je sais de l'amour

Par Stephanie Tranchant @plaisir_de_lire

Tout ce que je sais de l’amour de Michela Marzano  3,5/5 (09-07-2014)

  

Tout ce que je sais de l’amour (212 pages) paraitra le 20 août 2014 aux Editions Stock (collection Le Bleue) 

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L’histoire (éditeur) :

Le titre de ce récit autobiographique, dans la lignée du précédent et magnifique livre de Michela Marzano, Légère comme un papillon, vient d’un vers d’Emily Dickinson :That Love is all there is, is all we know of Love.
Partant de sa propre vie autant que de ses lectures, l’auteur évoque la recherche du Prince Charmant – un objectif qui se révèle inaccessible –, le désir d’enfant, la maternité, l’absence d’amour qui fonde parfois nos bancales existences, l’acceptation des limites de cet amour. Tournant un regard compréhensif pour chacun mais souvent impitoyable envers elle-même, elle aboutit à un constat personnel, où se reflète toute expérience humaine : « On reste seule avec ses peurs. Seule avec une autre liste, elle aussi sans fin, pleine de questions sans réponses. Cette fois, c’est différent. Car même si je perds tout, je ne me perdrai pas moi-même. Ni cette envie de recommencer. Ni la certitude que personne ne peut plus me voler qui je suis, même si, ensuite, la nuit m’anéantit. »

Mon avis :

Tout ce que je sais de l’amour n’est pas un roman. Plus tourné vers l’essai, le dernier livre de MIchela marzano se présente comme une autopsie de l’amour. Un peu tourmenté et mal dans sa peau (on sent le poids du passé et de l’enfance sur les épaule de l’amour), elle tente de comprendre et d’analyser le pourquoi et le comment de l’amour, les travers qui font que ça ne marche pas toujours, ce que nous attendons à tort de l’amour, l’image stéréotypé que l’on s’inculque  d’un prince charmant et qui ne correspond forcément pas à la réalité, à nos attentes  et surtout à la vérité du bonheur amoureux.

Son récit se compose de 35 courts chapitres qui semblent décousus alors qu’une progression logique dans l’étude des relations affectives. Ils sont entrecoupés de 8 intermèdes qui commencent à chaque fois par une citation différente (Stendhal, Erich Fromm,  Jacques Lacan Friedrich Nietzsche…) qui viennent argumenter et qu’elle analyse autant en positif qu’en négatif. En s’appuyant sur son histoire personnelle avec Jacques, des lieux communs et de citations (beaucoup de citations et surtout beaucoup de références philosophiques et littéraires), elle évolue dans la vision de l’amour et son récit progresse vers une réflexion plus positive. Elle écrit un récit linéaire qui suit la construction de son couple avec l’être aimé et surtout qui tend à trouver le bonheur et l’épanouissement.

Si je n’ai forcément pas pris le même plaisir à lire ce livre de Michela Marzano que pour un roman (qu’il s’agisse de romance ou autre), je lui ai tout de même trouvé un grand intérêt. J’ai été surprise par la simplicité de son écriture et par son style clair (moi qui haïssais la philo au lycée, j’ai l’impression d’avoir pris ma revanche). J’ai été enchantée d’y trouver des réflexions piquantes, que je n'ai pas systématiquement approuvées mais malgré tout savourées. 

Ce livre s’adresse à des lecteurs particuliers mais reste une lecture qui pourrait intéresser  bon nombre de femmes je pense. Lu à la sortie de l’avant-première de Nos étoiles Contraires, j’avais le cœur tout retourné et la sensibilité à fleur de peau, je peux donc vous dire que certains mots de l’auteure m’ont incroyablement touchée.

«  « Je voudrais partir de mon expérience afin de montrer que la plupart de nos actes sont dictés par l’amour. Surtout quand on a l’impression qu’il est trop tard. Ou que c’est trop compliqué. Et que tout aurait été différent si seulement on avait su le lui dire, trouver les mots justes, expliquer. (…)

On ne peut pas parler d’amour sans partir de soi, de ce qui nous traverse et nous fonde. » » Page 40

« L’amour n’est qu’une promesse tacite de respect mutuel. S’aimer sans vraiment comprendre pourquoi. S’aimer juste parce qu’on devine que l’autre est là, même quand il est loin. » Page 53

« C’est lui que j’aime, et personne d’autre. Aucun ne pourrait prendre sa place. Même s’il nous offrait exactement les mêmes choses et se comportait de la même façon.

Je peux un jour aimer quelqu’un d’autre. Mais ce sera un autre, justement. De façon différente. Et pourtant, encore une fois, unique.

Car en, amour, chacun de nous est vraiment unique. » Page 80


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