Magazine Cinéma

Camping car

Publié le 19 septembre 2014 par Olivier Walmacq

Un père de famille se paye un camping-car en espérant pouvoir aller à un rendez-vous important, tout en permettant à sa famille de passer des vacances...

18480532

La critique "bouchée pour cause de sanitaires usagés" de Borat

Au cours des années 2000, Robin Williams n'est plus la star de Madame Doubtfire. Il accumule les mauvais films et quand ce n'est pas ça il n'est pas la vedette. Ou alors ce sont des productions indépendantes comme Photo Obsession. Malheureusement c'est plutôt dans des navets qu'on a pu le voir au cours des années et Camping Car ou RV en est la preuve. Aux commandes: Barry Sonnenfeld autrefois maestro de La famille Addams et Men In Black et accumulant les ratés depuis, comme ce film. Pas d'autres vedettes à l'horizon en dehors du tout jeunot Josh Hutcherson et Jeff Daniels. Le film ne marche pas si bien qu'il arrive en catimini en France au cours de l'été 2006 quelques semaines avant le raz de marée Pirates des Caraïbes 2. Au vue des résultats, on ne s'en étonne pas trop et l'on se demande ce qu'est allé faire Williams dans une pareille galère. Il incarne un père de famille voulant à tout prix garder son boulot. Il lui faut alors finir un dossier et l'envoyer au patron à un certain endroit durant son congès. Il n'a d'autre choix que de se payer un camping-car et d'envoyer sa famille sur les routes au lieu des plages d'Hawaï tant convoitées.

18839047

Dit comme cela, cette comédie peut paraître banale mais souvent certaines comédies commencent ainsi avant de finir en apothéose. Preuve en est avec Little Miss Sunshine qui sortira quelques mois plus tard et qui a à peu près le même postulat: un objectif, une virée en voiture, des intérêts pour le père. Sauf qu'au contraire du film précité, Camping Car a bien du mal à tenir la distance et montre très rapidement ses limites. Le film commence par Williams parlant à sa fille. Il l'adore, elle aussi. Puis on passe à des années après où la jeune fille ne l'approuve plus. Idem pour son fils. Le voyage à Hawaï aurait dû rallumé la flamme, il n'en sera rien. Dès lors, on sait que Williams va tout faire pour reconquérir le coeur de sa famille. Autant dire rien de nouveau sous le soleil. Le film tombe alors dans la routine du road trip où le spectateur essaie tant bien que mal de retrouver son enthousiasme. Ainsi on commence par notre belle famille s'enfonçant dans le désert et tombe sur un problème de waters. Evidemment on sent venir le coup à plein nez: waters qui fuit dit merde qui saute à la gueule.

207387

Pour les amateurs de scatologie, sachez que le pauvre Robin Williams aura une canalisation tellement bouchée qu'au lieu de nettoyer à l'eau, il fera tout péter à la merde. Vous voyez les puits de pétrôle? Changez pétrôle par merde et rigolez un peu, enfin si vous avez la force. Puis ils rencontrent des cul-téreux type texans fort sympathiques mais n'étant semble-t-il pas du même bord social qu'eux. Williams ne se considère pas comme un beauf, sa famille non plus et pourtant ils ressemblent plus à ces gens qu'aux costards-cravates que cotoient le père durant tout le film. Finalement heureusement qu'ils sont là sinon notre famille serait plus d'une fois dans la merde. Pour le reste, l'aventure continue dans la forêt avec père qui joue au baseball avec fils tout en finissant son fichu dossier. Et tout ça pour quoi? Pour se faire remballer par des costards-cravattes et comprendre que la famille c'est sacré. Voilà le genre de films que vous trouverez très facilement sur les chaînes les jours fériés surtout s'ils n'ont plus rien en stock d'intéressant. Pour ce qui est des acteurs, on préféra ne rien dire y compris sur Robin Williams qui se demande plus d'une fois ce qu'il fout là. Bien sinistre.

18839035

Une comédie déjà vue et putassière pas aidée par ses acteurs.

Note: pas envie.

Note naveteuse: 13/20


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Olivier Walmacq 11545 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines