Le virus Ebola fait 50% de morts chez les Africains... et 0% chez les occidentaux.
En quelques semaines, 7 occidentaux ont été atteints par la maladie : 3 Américains, 2 Espagnols, 1 Anglais et 1 Française. Les traitements qui leurs sont délivrés sont différents de ceux donnés en Afrique, ce qui a permis à l'heure actuelle de les sauver tous.
Interviewé par Le Monde, le directeur de l'Inserm soutient d'ailleurs que le taux de mortalité serait en France de 15%, contre les 50% actuels en Afrique. Il l'explique entre autre par la qualité des hôpitaux et personnels soignants sur le territoire. Ainsi, "au-delà des traitements expérimentaux, ce sont surtout les meilleurs systèmes de soins occidentaux qui peuvent permettre de sauver les soignants expatriés et justifier qu'on les rapatrie."
Il y a donc bien des traitements "expérimentaux" proposés uniquement aux occidentaux, ce qui ne lui "pose aucun problème d'éthique". Si les malades sont extrêmement nombreux en Afrique, il soulique que "On démarre les tests avec les gens du Nord, car on dispose de ces médicaments en petites quantités. Mais ils vont rapidement arriver au Sud. Sans compter que l'on ne démarre pas un essai dans les pays du Sud comme ça. Il faut des autorisations des autorités gouvernementales, des comités d'éthique et l'acceptabilité de ces nouvelles molécules par les Africains eux-mêmes, donc cela prend un peu de temps."
Le directeur de l'Inserm indique toutefois que l'institut va "démarrer un essai thérapeutique en Guinée à partir de début novembre" à 60 malades.