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Une semaine, un disque | Thomas Monica – La nuit, l’amour, la haine

Publié le 23 septembre 2014 par Generationnelles @generationnelle

Un EP, ça annonce juste un album. Mais quand l’attente d’un opus  est trop longue, il faut parler de l’artiste. Le musicien c’est Thomas Monica, et l’EP c’est la nuit, l’amour, la haine. 

Carré, sépia et stylisé, ce sont les mots qui viennent à l’écoute de l’EP de Thomas Monica. Le décor de l’ intérieur ultra arty du jeune homme pourrait annoncer un artiste intello bobo mais le titre de l’EP « la nuit, l’amour, la haine » à côté de hibou, girafe, chaton et fleurs à la New Order laissent présager un meilleur programme : funky et léger.

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Et ça commence très vite et très tard. « La Nuit » est chaude et un peu sauvage pour le musicien. Car au bout de trois « Ohoh »,c’est bon, le rythme est rentré en tête et le virus de la danse se propage doucement. Au début, seul le pied sous le bureau suit la cadence. Puis sans qu’on s’en rende compte, les épaules suivent aussi le rythme.  Soudain, les lèvres se crispent et prononcent « ouhouh ». Un « ouhouh » hyper produit mais produit pop ultra coloré et dansant. Car la nuit les coeurs sont faibles, et les choeurs sont en fête comment comme pour prolonger l’été avec les palmiers omniprésents sur la pochette.
Suite logique de cette trilogie : « L’amour » donne son nom à l’EP. Une chanson à l’image assez rétro mais à la  musique plus moderne, efficace comme un tube des années 90. La voix grave de l’artiste assaine les refrains dont on se souvient en forme de slogans pub-choc mais qui sonnent comme une prière. Croisons les doigts, le troisième acte va commencer.  

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Et comme la cerise sur un gâteau crémeux, le voilà justement le tube. A la guitare accrocheuse  débute « l’Avant- Première », on comprend tout de suite pourquoi -M- a aimé ce jeune chanteur. Cette mélodie en forme de métaphore- ciné conclut en beauté ce premier essai d’un Séverin en puissance. Le défi est doublement gagné quand on a déjà adopté les compositions à la première écoute.

Afin de prolonger un brin le plaisir, le chanteur n’oublie pas, tel un rappel, d’inclure son duo avec -M-. La prestation à la guitare des deux musiciens, assez monstrueuse sur   » Ma Mélodie « , a de quoi  faire regretter de n’avoir pas été présents  au Zénith de Paris pour la tournée îl(s). Et à l’écoute de l’énergie  mythique de l’ancien collaborateur de Vanessa Paradis, on espère que l’élève saura reproduire cette folie scénique bientôt en live.

En attendant , comme le » chanteur à l’initiale », disons : bravo!


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