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Retour sur La Bordelaise 4 km

Par Vudemeslunettes @Vudemeslunettes

bordelaiseDes mois que je ne cours plus, que ne suis plus motivée, que je n’ai plus envie. Mais toujours, au fond de moi, cette idée que ça me fait du bien et que j’aurais bien besoin de m’aérer l’esprit …

C’est donc avec défi que je me suis levée le Dimanche 21 Septembre, direction La Bordelaise 2014. 

Flashback ! 

Mai 2014 – Dialogue intérieur avec moi même. « La Bordelaise c’est en septembre, 4 ou 8 km. Le Challenge du Ruban Rose c’est en octobre, 5 ou 10 km. Si je me remotive dès maintenant, je peux m’inscrire pour le 8km en septembre et le 10 en octobre. On fait ça ?? Allez ! On le fait ! »

1er Septembre 2014 - Dialogue intérieur avec moi même. « Eh beh cocotte, ne pas avoir chaussé les baskets une seule fois en 4 mois, ça c’est de la motivation … ». Je me décide à un petit « run de retour ». Voir où j’en suis. D’ailleurs, j’ai baissé mon objectif : m’aligner sur La Bordelaise 4km. 20 minutes, 3 pauses et 3 km plus tard, rouge, proche du tombage dans les pommes, énervée contre moi même, j’ai juste envie d’abandonner. Pourtant, quand je rentre à l’appart, je m’inscris à La Bordelaise 4 km. Il me faut une carotte. À ce moment là, j’ai le choix entre épreuve chronométrée (classée et récompensée) et non chronométrée (5 euros moins chère). Je choisis la chronométrée.

Deuxième entrainement. Je tiens 3 km en 22min. Sans m’arrêter. C’est dur mais je reprends confiance.

Troisième entrainement. Je tiens 4 km en 26min40. On est à 5 jours de La Bordelaise. Ça va le faire. Objectif du dimanche : 25 min !

18 Septembre - Je vais chercher mon dossard, dans une boutique de sport pas loin. Avantage de l’opération ? Ne pas avoir à aller chercher le dossard sur le village de la bordelaise le lendemain (le samedi) et profiter de ma journée. Mauvaise pioche ! On me donne juste le dossard, sans aucune autre explication. «Mais y avait pas un tee shirt avec ? ». Incompréhension.

20 Septembre - Vers 17h30, on se rend avec le chéri sur le village (qui fermait vers 18h), pour cette histoire de tee-shirt. Je demande, et on me dit « Vous avez votre dossard avec vouuuus ?». Je m’énerve à l’intérieur et dit très gentiment qu’ils auraient pu préciser sur le mail que même si on prenait son dossard dans les boutiques, il fallait venir cherche son sac et son tee-shirt sur le village (et présenter par la même occasion son dossard). Je serais venue directement sur le village. Forcément, n’ayant pas pris mon dossard pour la balade, mon copain fera un aller-retour express (en vélo) à l’appart pour que je récupère sac / tee shirt / pubs.

21 Septembre – J’ai mal dormi, je suis fatiguée, pas motivée, j’ai mal au ventre, à la gorge. Je n’ai pas envie d’y aller. Mais bon … Pas trop le choix.

9h37 - Départ de l’appart en vélo. 2,5 km plus tard, on arrive sur le village. Il y a environ 4000 participantes. Je ne suis pas dans l’ambiance, je n’ai pas le moral, je n’ai pas le mental. Ca va être dur. Il y a 3 arches, je ne comprends pas d’où part la course …

- Petit intermède – La Bordelaise c’est 4 « épreuves » : soit marche 4 ou 8 km, soit course 4 ou 8 km. Mais tout le monde part en même temps, du même endroit, le parcours 4 / 8 km se sépare environ 500 mètres après le départ.

10h25 - Je me place sous l’arche la plus proche de moi. L’animatrice (qui parle un peu trop fort et trop près dans le micro) donne des indications inaudibles. Visiblement les coureurs en premiers, les marcheurs derrière. Logique. Je suis sous l’arche noire, celle que je crois être celle du départ. Quand j’entends que l’arche de départ c’est la rose, celle située plus de 200m devant moi. Il y a des coureurs autour de moi, je me rassure.

10h30 – La course part. Je mets plus de 2 min à passer sous l’arche rose, la vraie arche du départ. Je commence à courir doucement sur l’herbe. On passe ensuite sur un petit chemin en béton. Je suis finalement partie « avec » les marcheuses, je dois donc doubler, slalommer. Je me tords la cheville deux fois de suite. Ça commence bien. Les 4 et 8 km se séparent, il y a beaucoup moins de monde. On arrive alors sur une route assez défoncée, pas simple à courir, surtout que je dois encore slalommer et doubler. Je déteste ça. Je ne me sens pas bien. Je ne suis pas à l’aise. Je ralentis l’allure en attendant de doubler, je perds mon rythme.

On arrive dans un petit parc, où on alterne petit gravier / herbe / passages bétonnés. À un moment, le chemin ne fait que 1m20 en largeur, assez difficile pour doubler. Mon allure est donc très variable et je me fatigue. D’autant plus que le soleil s’est levé et que la chaleur commence à être forte. J’ai soif mais je suis à mi parcours.

J’aperçois l’arche d’arrivée. Enfin, après une boucle (que je n’avais pas repéré au début). Ca me semble tellement loin. Je regarde ma montre, je suis à peu près dans mon temps. Je passe sous l’arche, ENFIN. J’arrête montre et ipod, je suis entre 25min45 et 25min50. J’ai soif, très soif. Je ne vois pas le ravitaillement mais je vois mon copain. Sur qui je hurle pour avoir la bouteille d’eau qui est dans son sac à dos. Finalement le ravito est 20 mètres plus loin.

Je reprends mon souffle, passe dans les mains d’un osthéo (notamment pour la cheville droite) et attends la suite. Sur le programme il est indiqué « 12h : Remise des récompenses et tirage au sort ». Je ne sais pas trop à quoi ça correspond, on attend. Si les récompenses sont pour les 3 premières de chaque « catégorie », pour participer au tirage au sort, il faut mettre son dossard dans un carton sur l’estrade mais moi je tiens à mon dossard ! Mes dossards, je les conserve pour me souvenir des courses. Alors, non, je ne veux pas le laisser dans un carton. Je veux le garder. Je n’aurais donc pas de chance au tirage au sort. Finalement, vers 12h30, on reprend les vélos et on rentre. Je suis un peu déçue de l’organisation.

J+1 – J’attends avec impatience les résultats « officiels ». Pourtant j’ai un doute. Si nos dossards ont été flashés à l’arrivée, ils n’ont pas été flashés au départ. Et là je me dis que « si ça se trouve, ils ont comptabilisé le départ au moment des premières à franchir la ligne et uniquement flashé les dossards à l’arrivée », sachant que j’ai mis 2 minutes après le départ des premières, je redoute le temps annoncé. Alors, forcément, quand je suis à « 27min47 » au temps officiel, alors que montre et ipod s’accordaient sur un temps de 25min45/50, je suis plus que déçue. Et un peu énervée.

Bref, je n’ai pas spécialement bien vécu la course. D’autant plus que les encouragements ont été assez peu présents. Il y avait du monde sur le côté mais les gens nous regardaient plus comme les vaches pourraient nous regarder quand on passe en voiture près de leurs champs. Les gens étaient là pour encourager leurs proches, mais rien pour les autres. Assez frustrant donc de ne pas se sentir portée comme on peut l’être lors de La Parisienne …

Je pense avoir pris du plaisir à courir, mais l’organisation et la course en elle-même ne m’a pas touchée. Pas d’émotions, pas de magie. Une sorte de « petit run du dimanche » en fait. Je ne suis pas sûre que cette course devienne une course que j’aurais plaisir à refaire (ou alors je la referai mais NON chronométrée, en sachant à quoi m’attendre).

Je me concentre désormais sur mon prochain RDV officiel avec mes baskets : le 19 Octobre pour les 5km du Challenge du Ruban Rose (là aussi j’ai revu l’objectif à la baisse). Ce n’est pas une course chronométrée, ça évitera la déception.


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