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Liar, liar, pants on fire!

Publié le 23 septembre 2014 par Pomdepin @pom2pin

Encore une fois, je reviens vous parler de mes grands copains, les estate agents! Mais c’est la dernière fois, promis, car je refuse pour préserver ce qui reste de ma santé mentale de continuer à parler avec eux. Je me suis bien dit que ça allait vous lasser, mais j’ai besoin de me défouler, sinon, je vais en mordre un ou deux, et ça ne se fait pas. En plus, on ne sait pas où ils sont allés traîner, c’est peut être dangereux.

Je passerais sur le sexisme neerdanthalien, l’hygiène dentaire douteuse (oui, je suis en colère), l’incompétence crasse des estate agents qui ne sont pas fichus de faire la différence entre une machine à laver encastrée et une tondeuse à gazon. Mais c’est parce que je suis trop bonne. J’ai beau avoir un âge avancé (oui, bon, faut pas pousser non plus, et puis, je suis très jeune d’esprit!), je suis une grande naïve. Quand quelqu’un me dit quelque chose, spontanément, comme ça, j’ai tendance à ne pas penser à mal et à y croire. Suis-je niaise! Mais en 4 semaines (où j’ai vieillie de 4 ans…quand je dis qu’il vaut mieux arrêter les dégâts!), ce qui m’a le plus énervé, c’est les mensonges continus de ces gens. Je ne sais pas si c’est inné chez eux, ou si ça fait parti de leur formation d’enfumeur d’agent immobilier, mais ça m’épuise. A cause de leur charlatanisme, je suis au bord de la misanthropie irrémédiable crise de nerfs. Devoir constamment traduire leurs mensonges me prend toute mon énergie, mais aussi toute ma bonne humeur (enfin, le peu que j’ai d’habitude).

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Je me suis dit qu’il fallait au moins que mon expérience serve à quelque chose, et j’ai compilé un petit lexique. En gras, ce qu’ils m’ont dit (tout est vrai, je n’ai même pas besoin de laisser libre cours à mon sens de l’exagération légendaire) et en face, ce qu’ils diraient vraiment si ils n’avaient pas peur de prendre feu instantanément au contact de la vérité (j’ai un doute soudain: je confonds peut être avec les vampires et la lumière?…c’est la fatigue).

-on vous rappelle de suite: (un grand classique) ahaha…évidemment qu’on ne vous rappelera jamais.

-j’ai votre dossier sous les yeux: vous me dérangez pendant ma partie de solitaire, je n’ai aucune idée de votre problème, et je m’en fiche. Reportez vous à la phrase au dessus.

-j’ai un lisiting de 20 personnes intéressées par votre maison: qu’est-ce que j’en sais moi, si je vais trouver un gogo pour me débarrasser de votre taudis?

-je mets mon meilleur agent sur le coup: justement, j’ai un stagiaire qui n’est même pas fichu de faire une photocopie correctement, et qui a renversé mon café, je vous l’envoie, ça nous fera des vacances! (c’est quoi cette manie de dire "my best agent", c’est pas James Bond non plus!)

- justement, j’allais vous appeler: vous êtes qui déjà?

-votre maison est parfaite, on va la vendre en trois jours : j’ai rarement vu une baraque aussi mal fichue, on n’arrivera pas à s’en débarrasser même si on y passe 10 ans.

-on est au téléphone trois heures par jour pour vous trouvez un acheteur, ce n’est plus qu’une question de jours: j’ai repris deux fois des lasagnes à midi, et là, c’est l’heure de la sieste, votre baraque, je m’en fiche.

-on vous envoie une visite, des gens très bien qui cherchent quelque chose exactement comme votre maison: on a trouvé des ploucs qui veulent un appartement avec deux chambres à l’autre bout de la ville, mais on les envoie quand même voir votre maison avec 5 chambres pas du tout dans leurs prix, ça leur fera perdre du temps et vous aussi, Ahahah!

-notre meilleur-agent est désolé, il ne peut pas passer aujourd’hui cette semaine, ce mois ci (rayez les mentions inutiles) sa femme vient d’accoucher: sérieusement, vous allez nous lâcher un peu? Pas moyen de finir sa partie de solitaire tranquille. Une parenthèse: c’est vraiment une espèce à part, les estates agents, 8 jours avant le célèbre "meilleur-agent" était dans mon salon, en train de s’extasier sur tous nos enfants. De son propre aveu, il était célibataire, sans copine et sans enfant, et nous enviait notre belle famille. Il est rapide, non? Et sa toute nouvelle femme aussi. Une gestation de 7 jours, c’est possible? Ou alors chez des reptiles peut être…

- je vous comprends, j’ai deux enfants ( à propos de ne pas vouloir de rendez vous à l’heure d’aller les chercher à l’école): déjà, vous devriez être bien contente que je daigne venir vous voir, si les horaires ne vous conviennent pas, ne vous plaignez pas si je ne reviens plus! Deuxième parenthèse: celui là par contre, n’a plus d’enfant la semaine d’après. Que sont devenus ses deux gamins? C’est inquiétant non? Il faudrait peut être que je prévienne les services sociaux, ou la police…

Franchement, je préférerais largement qu’ils m’envoient honnêtement promener plutôt que de me raconter tous leurs bobards à deux balles. Alors, voilà, peut être que j’ai 4 ans et demi dans ma tête et que je vis aux pays des bisounours, où tout le monde est gentil et où mentir, c’est méchant, bouh! Mais j’y suis très bien, et je refuse qu’un ramassis de pseudo vendeurs viennent me gâcher mes illusions…Vous savez ce qu’elle vous dit, la bisounours, Mr Estate Agent? Piss off!


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