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Humeur : Pourquoi irais-je laisser mon épargne sur un Livret A ?

Publié le 23 septembre 2014 par Sébastien Glotin @blogromainparis

Aujourd’hui en lisant la presse, nous pouvons constater que les dépôts des épargnants sur le Livret A sont négatifs par rapport aux retraits effectués. Nos grands argentiers s’étonnent, la presse s’interroge…

Sans être un grand stratège du monde de la finance, cela ne m’étonne guère me concernant.

Comment pourrait-il en être autrement ? Qui serait assez « stupide » de laisser dormir son épargne avec une rémunération à 1% depuis le 1er août 2014 ? (Je ne parle pas de celles et ceux étant dans l’obligation de piocher dans leur livret A, pour payer tout simplement les augmentations fiscales répétitives).

Livret A Le livret A ou le LDD, ne rapportant que 1 %, le livret d’épargne populaire 1,5% alors même qu’en premier lieu le PEL (Plan épargne logement) rapporte lui 2,5% (2,11% nets une fois les prélèvements sociaux dus). Si bien que toute personne n’ayant besoin de son épargne, et pouvant se permettre de laisser les fonds bloqués au minimum deux ans à compter de l’ouverture de son PEL), ira avec le minimum de bon sens qui s’impose, à placer son épargne sur un PEL. Cela même, si aucun objectif d’achat immobilier est en vue, puisque le PEL bien que censé servir à financer l’achat d’un logement, peut-être une solution d’épargne classique et non soumis à l’imposition sur ses 12 premières années d’existence.

Dans mon cas, je n’ai nullement l’intention de devenir propriétaire à court ou moyen terme. Mais je n’hésite pas à abonder autant que je peux mon PEL.

2,11% VS 1%, c’est tout vu !

Mieux ! Client également d’une banque à distance. Le conseiller m’étant attitré, me propose la semaine passée, la dernière offre de l’enseigne. Un livret d’épargne de la banque offrant une rémunération à 4 % pendant 5 mois. S’agissant d’un livret bancaire fiscalisé, les intérêts sont soumis aux prélèvements sociaux en fin d’année, soit un taux net d’environ 3,20%. Bonus, une prime de 40€ est versée par la banque pour les nouveaux livrets, sous réserve de déposer un minimum de 5000€ et de laisser cette somme en encours sur le livret, jusqu’au 15 février 2015.

Intéressant, si bien que je vide mon LDD (au plafond), pour transférer les fonds vers ce livret bancaire (Livret Monabanq).  Les calcules sont vites vus :

Livret ou LDD : 12000€ x 1% sur une année me rapporteront 120€.

Livret bancaire Monabanq (ou autre) : 12000€ x 3,20% sur 5 mois rapporteront 160€ + 40 € de prime = 200€

Nul besoin d’être comptable. Quel serait mon intérêt, (et celui de millions d’épargnants), que de laisser dormir mon argent sur un livret affichant un taux de 1% ? Alors, que je peux obtenir pratiquement le double en 5 mois ailleurs et sans risques. Certes à l’issue des 5 mois, je reprends mes fonds (le taux hors promotion n’étant plus compétitif). Soit pour les replacer sur le LDD (si en février le taux remonte significativement?), autrement je ne me fais pas de souci, une autre promotion émanant d’un nouvel établissement sera proposée.

Comme je l’écrivais en préambule de ce billet, pas besoin d’avoir BAC + 5 pour comprendre ce réflexe ! Celui que la majorité des français retirent leur épargne du Livret A, et que la situation ne s’arrangera probablement pas, tant qu’un taux plus incitatif ne sera appliqué. La logique veut, si la rémunération du livret A ou LDD est aussi faible, c’est que l’inflation est moindre, et étant donné que nous allons parait-il droit vers la déflation ? Nous ne sommes pas prêts de retrouver un taux d’intérêt attractif. Il est loin le temps des années 80, où le livret A culminait jusqu’à 8,50% (octobre 1981)…

Et vous, une idée sur la question ? Pourquoi les Français retirent leur épargne du Livret A ?

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