Ce livre explore également les relations amicales, la place de l'engagement et la violence des guerres. S. Chalandon ne nous fait grâce de rien à ce sujet : le Liban est déchiré par ses peuples et nous en voyons les exactions.
Comme le héros, nous en perdons nos repères. Car ce livre interroge nos belles certitudes, notre recul d'européens en paix. Facile de juger, de prendre position quand on est si protégé. Au Liban, plus de bons et de mauvais côtés, chacun est un peu responsable, chacun est aussi victime. Et c'est cette lecture multiple, qui refuse un manichéisme facile, qui séduit le lecteur et qui fait toute la richesse de ce texte. Cerise sur le gâteau, l'ensemble est servi par une plume vive et affûtée.
Et ce quatrième mur ? C'est celui que "les acteurs construisent en bord de scène pour renforcer l'illusion. Une muraille qui protège leur personnage. Pour certains, un remède contre le trac. Pour d'autres, la frontière du réel. Une clôture invisible, qu'ils brisent parfois d'une réplique en s'adressant à la salle".
Pour les amateurs de théâtre, dans un tout autre genre, il y a L’œil du prince, cette place qui permet de bénéficier de la meilleure vue sur la scène.
