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Et si nous parlions de fesses?

Par Maliae

Aujourd’hui j’ai envie de parler des romances et romances érotiques (bon je vois plus trop la différence j’avoue vu que même dans les romances des fois c’est quand même érotique (je me souviens par exemple de "cherche jeune femme avisée", mon fléau ce livre)).

J’ai envie d’en parler parce bien que je comprenne que ça fasse vendre, je me sens un peu mise de côté, sur la touche. Les gens aiment bien les histoires d’amour (pas tous les gens, mais beaucoup), et notre époque aime bien le sexe (le sexe ça fait vendre, mettons du sexe à toutes les sauces et le peuple sera heureux), et comprenez bien que je ne juge pas, chacun aime ce qu’il veut, achète et lit les livres qu’il veut, et fait sa vie comme il veut (bon tant que ce n’est pas contre la loi ou trop moche (du genre dire apprendre à ses gosses à devenir raciste et homophobe, tu vois le truc)).

Mais le problème c’est que moi ça ne m’émoustille pas, les "salut on baise" dans l’ascenseur (ou partout ailleurs, même pas dans le foin), et puis peut-être qu’au bout de la 268 ème partie de baise ça se passe tellement bien que "c’est ainsi qu’ils tombèrent fou amoureux l’un de l’autre". Ça ne m’émoustille pas la fille qui rencontre le mec trop parfait, beau, riche, un peu violent, avec un passé ultra mystérieux pour rajouter du suspens, mais qui va le changer, en faire un vrai gentleman (mais toujours aussi beau et riche), ohlalala. Non.

Moi ce qui m’émoustille c’est quand les deux personnes se regardent à peine mais que chaque regard signifie quelque chose. Ils peuvent bien être à trois mètres de distance tout le long du livre, si l’auteur sait montrer la montée des sentiments, les échanges de regard, les pensés, etc etc. Je serai chaude comme la braise avant même d’arriver à la fin. Un Jane Austen me fait monter le sang aux oreilles en deux temps trois mouvements. Une danse puis hop je suis au paradis.

Mais aujourd’hui, pour attirer le chaland, on met du cul. On reprend les classiques et on met du cul. On publie des livres mal écrit, mais y a du cul. On met quelques vampires ou autres bêtes surnaturels, mais on oublie pas le cul. Evidemment. Sans parler des romances M/M, mes préférés…
Mes préférés quand il n’y a pas de cul, et là je peux te dire que pour en trouver ben faut chercher longtemps. (Il y a cette sorte de préjugés comme quoi deux mecs peuvent pas se retenir, ils baisent encore plus que les filles. Mouais. C’est culturel, sociétal, tout ça tout ça. Et puis d’accord je veux bien, qu’ils couchent ensemble, on est obligé d’avoir la scène? En quoi ça fait rêver?)

Alors je rêve que tout à coup, on mette un peu le sexe de côté et qu’on réfléchisse à l’amour. Qu’on ne cherche pas à faire bander le lecteur, mais à lui apporter des tremblements, des frissons, des gluglus dans le coeur et dans le ventre, qu’il sente son sang tourner à l’envers.

Je rêve d’une histoire d’amour où les protagonistes ne se touchent pas. 

Je mets au défis les gens de le faire.

Et j’aimerais bien en trouver plus…


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