Scorpion // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Je ne le sentais déjà pas très bien avant que ça ne commence et le résultat est tout aussi décevant après avoir vu le premier épisode. Inspiré d’une histoire vraie, on peut se dire que ce n’est pas une mauvaise idée et puis l’on voit finalement à quoi ressemble la série et là, c’est tout autre. Créée par Nick Santora (Vegas, Breakout Kings, Prison Break), ce dernier connaît bien les séries d’action bien procédurales qui ne cherchent pas à nous surprendre mais simplement à nous divertir. Sauf que si seulement Scorpion était un bon divertissement, alors j’aurais été au moins légèrement contenté mais après avoir vu ce premier épisode, une scène sort du lot, celle avec les plus gros moyens, et l’on ne peut pas dire que cela soit pour sa réussite. C’est une scène plus guignol que réellement efficace, prouvant à quel point cette série pourrait bien devenir l’un des trucs les plus miséreux de ces dernières années. Les networks tentent de nouvelles expériences et même si la mise en scène de Justin Lin (Fast & Furious 5) a ses atouts, on ne peut pas dire que le scénario suive derrière. Surtout que durant une bonne partie de cet épisode, on s’ennuie terriblement alors que moi j’attendais au moins de la bonne humeur, quelque chose de proche de la sympathique Chuck par exemple.
Walter O'Brien, surnommé "Scorpion", un homme possédant le 4ème Q.I. le plus élevé du monde, a recruté quelques-uns des plus grands génies de la planète pour fonder une société chargée de résoudre des crises urgentes et d'ampleur considérable, de celles que même la CIA ne parvient pas à régler seule. Inadaptés socialement, ils apprennent ensemble à vivre en communauté, à dépasser leurs peurs, leurs phobies et à vaincre leur solitude...
Si Nick Santora n’avait pas voulu à tout prix que l’on croit à son histoire de Scorpion plus communément appelé Walter O’Brien, alors on aurait certainement passé un moment bien plus agréable. Surtout que la base de la série, l’équipe et le cas de la semaine n’ont pas grand chose de mauvais au premier abord. C’est la manière dont tout cela est exécuté qui manque cruellement d’intérêt à mes yeux. Sans beaucoup de second degré ou au moins de fun, Scorpion est finalement une série procédurale qui se veut originale mais qui ne se donne malheureusement pas les moyens d’être suffisamment bonne. Les questions que le premier épisode pose tentent de couler les fondations d’une série qui est déjà bancale et qui ne semble même pas savoir dans quelle direction aller. Pourtant, ce n’est pas faute de tenter des choses. L’un des rares atouts de Scorpion c’est donc Justin Lin. Il n’a pas beaucoup de choses à faire mais au moins il va pouvoir se faire plaisir sur une petite scène d’action plutôt propre (malgré son ridicule). Il sait très bien s’y prendre et le spectacle est tout d’un coup plus efficace. Au moins on s’ennuie un peu moins. Mais s’il faut attendre chaque semaine la fin d’un épisode pour que l’on sorte de notre coma artificiel, alors je pense que les téléspectateurs vont rapidement passer leur chemin.
Le héros, Walter, notre génie de service, est incarné par Elyes Gabel (Body of Proof, Game of Thrones) un petit jeune qui a déjà fait ses preuves ailleurs et qui n’est pas mauvais dans Scorpion. Le problème c’est que son personnage, bien qu’il soit le héros, n’a pas grand chose à nous raconter finalement. Il a beau avoir le 4e Q.I. le plus élevé du monde et avoir constitué une super équipe de génies, ce n’est pas bien différent de ce que Chuck Lorre a semble t-il voulu faire avec The Big Bang Theory sauf qu’au moins c’est amusant et divertissant. Ici ce n’est aucun de ces deux éléments et c’est un vrai problème. De plus, Scorpion a prévu de devenir une série procédurale ce qui rend le tout encore plus ennuyeux à l’avance. Car sans trop d’utilisation des personnages, on risque de cruellement s’ennuyer alors que pourtant, le pitch de Scorpion annonçait une série plus ou moins proche de l’esprit d’un Chuck et donc de quelque chose de plus amusant, tout simplement. Le résultat est si décevant que le téléspectateur que je suis n’a pas du tout envie d’en demander plus.
Note : 2/10. En bref, un pilote complètement raté qui échoue dans sa mise en place des personnages, qui s’ennuie autant que nous et ce malgré une petite scène d’action plus cocasse qu’autre chose.