En matière de cold wave, je suis du genre dilettante enthousiaste mais au final, j’écoute rarement un album de bout en bout. A moins d’avoir prévu de m’ouvrir les veines sur les coins d’une ouija board.
Tu l’auras deviné, j’ai fait une exception pour Atavism, le premier album de XTR Human.
Kai Fischer
Après une introduction méga courte mais créditée, « Axiom » affronte la vague froide avec une révérence pas déplaisante. Ensuite vient le moment fort de cet album, à savoir « Dysfunction » et sa parure d’ondes martenot. Là, le côté traditionaliste de la voix se fait moins pesant. Ce qui rapproche les Allemands des Italiens de Cold Phoenix et de leur « Greatness of Love ».
Avec « Golden Dawn » & « Monitor », Stabel s’assure l’aval des puristes tout en entretenant la curiosité de celles et ceux qui sont entrés par ce qu’ils ont senti le lithium. Autre highlight, « Spiegelmensch » déploie une tapisserie synthétique qui subvertit l’essence même de la houle dépressive. Cependant, le mal-être transparait un peu plus à chaque frappe de pads. S’ensuit « Miller’s Love », complainte exécutée sans espoir par l’antithèse du lover.
Tandis que « Lost Simmetry » s’aventure aux frontières du shoegaze, « Torn Apart » semble vouloir adoucir l’emprise de la corde sur les cervicales. Enfin, « Reckoning » accompagne merveilleusement la chorégraphie des orteils peinant à atteindre le tabouret, renversé par mégarde.