Et quand nous serons mortsnous revivrons peut-êtredans tout ce qui est beau. Nous serons peut-êtrela vie qui monte dans le jeune blédans cette immense multitudede petites poussesqui germent au loin par les champs. Nous serons peut-êtrela force du vent qui va par les boisen courbant les chênesou les simples et saines fleursde quelque jardin paysan. Nous revivrons peut-êtredans tout ce qui est beaudans tout ce qui vit.
Nathan Katz, Nous revivrons peut-être, dans: Sundgäu (Arfuyen, 1987)
traduit par Jean-Paul de Dadelsen, Guillevic et Nathan Katz