- Adrien Bosc. Constellation (Stock)
- Gilles Martin-Chauffier. La femme qui dit non (Grasset)
- Laurent Mauvignier, Autour du monde (Minuit)
- Eric Reinhardt, L’amour et les forêts (Gallimard)
- Antoine Volodine, Terminus radieux (Seuil)
- Geneviève Brisac. Dans les yeux des autres (L'Olivier)
- Kamel Daoud. Meursault, contre-enquête (Actes Sud)
- Pauline Dreyfus. Ce sont des choses qui arrivent (Grasset)
- Clara Dupont-Monod. Le roi disait que j’étais diable (Grasset)
- Benoît Duteurtre. L’ordinateur du paradis (Gallimard)
- Dominique Fabre. Photos volées (L'Olivier)
- Frederika Amalia Finkelstein. L'Oubli (L'Arpenteur)
- David Foenkinos. Charlotte (Gallimard)
- Claudie Hunzinger. La langue des oiseaux (Grasset)
- Hedwige Jeanmart. Blanès (Gallimard)
- Marie-Hélène Lafon. Joseph (Buchet-Chastel)
- Lydie Salvayre. Pas pleurer (Seuil)
- Anne Serre. Dialogue d’été (Mercure de France)
- Eric Vuillard. Tristesse de la terre (Actes Sud)
- Valérie Zenatti, Jacob, Jacob (L’Olivier)
J'espère n'avoir oublié personne. Toujours est-il que je suis très surpris de voir Adrien Bosc, le jeune écrivain dont tout le monde s'entiche, surgir en tête de ce classement (auquel il ne faut pas donner trop de sens, cependant). Déjà lauréat du Prix de la Vocation pour le même Constellation, il serait donc l'auteur du premier roman le plus remarquable de la saison? Je ne le pense pas. Certes, son livre impressionne par la quantité de recherches documentaires dont il est la conséquence. Retrouver tous les passagers et membres d'équipage du vol d'Air France dans l'accident duquel moururent, pour ne citer que les plus connus, Marcel Cerdan et Ginette Neveu, reconstituer, autant que possible, leur existence, poser tout cela dans une vue d'ensemble qui ne néglige pas les détails, voilà qui s'apparente à un tour de force. On applaudit bien fort. Mais, en y regardant de près, de trop nombreuses pages semblent écrites comme un compte rendu de journaliste pressé. La matière est là, elle impressionne. De là à trouver dans l'écriture matière à s'extasier, il y a un pas que je ne franchirai pas.
