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Exposition Emilie Faïf à la Fondation Espace Ecureuil

Publié le 27 septembre 2014 par Philippe Cadu

Emilie FaïfEmilie Faïfhttp://www.caisseepargne-art-contemporain.fr/

3 octobre – 27 décembre 2014

vernissage jeudi 2 octobre à 18h

La beauté ne doit pas empêcher de voir, mais au contraire, déciller notre regard. Indéniablement, une exposition des œuvres d’Emilie Faïf est belle. Il y donc, d’abord, cette générosité à se donner à voir. Par cette émotion que suscite en nous la beauté, nous sommes entrés dans l’œuvre. Nous voilà à l’intérieur, au cœur du sujet. Dans le vivant de l’œuvre. Car c’est bien du vivant dont il est question ici. Certaines œuvres respirent, d’autres sont dans l’expansion du corps au paysage, du paysage à la métaphore du monde, du tout-monde au rêve.

Emilie Faïf
Emilie Faïf
L’œuvre nous englobe et nous emporte. Nous faisons partie d’un tout.

Entre mode, textile et art, les créations d’Emilie Faïf flottent dans l’espace de la Fondation Ecureuil. Scénographe du rêve, souvent sollicitée pour habiller
les vitrines des grands créateurs, Emilie Faïf sculpte, coud, gonfle et transforme le tissu, sa matière de prédilection, en arcen- ciel, prairies, skyline urbains, nuages ou dentelles.
Ces installations oniriques, gracieuses et aériennes, peuvent devenir farfelues comme ces excroissances qui surgissent de robes suspendues. Ainsi se mêlent intimement corps et paysage, deux grands genres de l’histoire de l’art, dans lesquels Emilie Faïf se glisse avec élégance.
Mais le rêve colle vraiment à la réalité quand Emilie Faïf donne vie et matière à des parties du corps qu’on ne s’attend pas à voir si déta

Emilie Faïf
illées : un
Emilie Faïf
coeur en molleton qui bat avec ses ventricules, des centaines de spermatozoïdes déchainés en résine.
Entre les deux, le moelleux de l’installation des coussins de mamelles côtoie la rivière de lait : l’enfance et ses doudous sont tout près. Emilie Faïf livre aussi des paysages secrets : elle les « sculpte » de l’autre côté du tissu et c’est alors l’intérieur qui nous parle.
Après Aïcha Hamu et l’exposition Innsmouth, qui a incité tout l’été les visiteurs à regarder derrière les apparences, la Fondation n’en finit pas d’explorer l’envers du décor.

> Émilie Faïf réalise une création in-situ à la chapelle des Carmélites sur invitation du festival Les Jardins Synthétiques. Cette oeuvre monumentale sera visible du 2 au 18 octobre.

Fondation espace écureuil pour l’art contemporain, 3 place du Capitole – 31000 Toulouse 05 62 30 23 30 
du mardi au samedi de 11h à 19h30 | 1er dimanche du mois de 15h à 19h30 : caisseepargne-art-contemporain.fr


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