C’est vers la fin de la Première Guerre mondiale que l’interprétation de conférence est née. Alors que pendant des siècles le français (après le latin) avait été la langue diplomatique internationale, lors des négociations autour du Traité de Versailles (1919) les hommes d’État britanniques, et surtout américains, ne maîtrisant pas cette langue, ont exigé qu’il y ait deux langues officielles, le français et l’anglais. D’où la présence d’interprètes afin qu’ils transmettent la parole, la pensée, pour redire dans l’autre langue officielle les interventions des délégués, en s’exprimant à la première personne. Cette activité, se produisant dans le cadre structuré d’une réunion, fut appelée interprétation de conférence. Elle fut d’abord consécutive, notamment à la Société des nations, puis simultanée au procès de Nuremberg : avec plus de deux langues officielles, la consécutive devenait difficilement supportable. L’interprétation simultanée faisant appel à un plus grand nombre d’interprètes, le besoin d’organiser le métier se fit alors sentir.
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L’AIIC et les interprètes en langue des signes
Publié le 28 septembre 2014 par Stéphan @interpretelsf
Comme je vous le signalais dans un billet précédent, Double Sens, la nouvelle revue scientifique autour de l’interprétation, de la traduction et des langues des signes a pour thème de son 1er numéro : "Les interprètes en langue des signes, des interprètes comme les autres ?". Pour vous donner l’envie de vous procurer et de lire ce 1er exemplaire je vous propose quelques extraits de l’article que j’y ai rédigé sur les relations entre l’AIIC (Association Internationale des Interprètes de Conférence) et les interprètes en langue des signes, ces derniers ayant été admis à en devenir membre en 2012.
