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Cloclo

Publié le 30 septembre 2014 par Olivier Walmacq

cloclo

genre: drame, biopic, musical
année: 2012
durée: 2h30

l'histoire: Cloclo, c’est le destin tragique d’une icône de la chanson française décédée à l’âge de 39 ans, qui plus de trente ans après sa disparition continue de fasciner. Star adulée et business man, bête de scène et pro du marketing avant l’heure, machine à tubes et patron de presse, mais aussi père de famille et homme à femmes… Cloclo ou le portrait d’un homme complexe, multiple ; toujours pressé, profondément moderne et prêt à tout pour se faire aimer. 

la critique d'Alice In Oliver:

Inutile de le préciser mais Cloclo, réalisé par Florent Emilio Siri en 2012, est évidemment un biopic sur le chanteur Claude François, mort en 1978 à l'âge de 39 ans après une électrocution accidentelle dans sa baignoire. La genèse du film remonte à 2002 quand Antoine De Caunes propose à Claude François Junior et son frère Marc l'idée de faire un biopic sur leur père.
Les deux hommes sont d'accord. Mais l'année d'après, ils reçoivent le scénario de Podium de Yann Moix. Ils décident alors de freiner le projet. Le film sur Claude François attendra encore quelques longues années. Pourtant, les choses s'accélèrent en 2010 avec la rencontre de Florent Emilio Siri.

Avec l'aide de Julien Rappeneau, le cinéaste écrit un nouveau scénario. Jérémie Renier est immédiatement choisi pour interpréter Claude François. Viennent également s'ajouter Benoît Magimel, Monica Scattini, Sabrina Seyvecoux, Ana Girardot, Joséphine Japy et Eric Savin.
Cloclo fait alors partie des films français les plus attendus de l'année 2012. Pourtant, le long-métrage ne remportera pas le succès escompté, totalisant à peine un peu plus de 1.5 millions d'entrées. A la base, les producteurs misaient plutôt sur le chiffre de quatre millions d'entrées. On en est très loin... Au niveau du scénario, peu ou prou de surprises.

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Attention, SPOILERS ! Cloclo, c’est le destin tragique d’une icône de la chanson française décédée à l’âge de 39 ans, qui plus de trente ans après sa disparition continue de fasciner. Star adulée et business man, bête de scène et pro du marketing avant l’heure, machine à tubes et patron de presse, mais aussi père de famille et homme à femmes… 
Cloclo ou le portrait d’un homme complexe, multiple ; toujours pressé, profondément moderne et prêt à tout pour se faire aimer. Premier constat: après La Môme d'Olivier Dahan, le cinéma français sort de ses tiroirs une autre gloire de la chanson... pardon... de la variété française.

Sur le fond, on se demandait à quelle sauce allait être traité "le mal-aimé". En l'occurrence, ce biopic se démarque justement par son manque total de fond. Oui, bien sûr, durant la première demie heure, le film s'attarde sur l'enfance et l'adolescence de Claude François, entre autres, marquées par ses relations houleuses et distantes avec son père.
En revanche, de quelle façon ces relations vont-elles déterminer par la suite le tempérament pour le moins égocentrique de Claude François ? Mystère... Tout du moins, on a bien du mal à faire le lien entre le portrait de l'artiste et ses traumatismes infantiles.

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Certes, Florent Emilio Siri n'épargne pas le chanteur à minettes: jaloux compulsif, artiste zélé, égo surdimensionné, homme à femmes et surtout homme d'affaire prêt à tout pour devenir le numéro un dans le coeur des français... Le cinéaste n'est pas vraiment très élogieux vis-à-vis de Claude François. Hélas, toutes ces anecdotes sont déjà connues.
Clairement, Florent Emilio Siri ne nous apprend rien que l'on ne connaisse déjà, d'où le sentiment d'un biopic qui tourne désespérement dans le vide et le néant total. Pourtant, dommage puisque le pari était justement de faire le lien entre le traumatisme infantile et cette volonté de l'artiste d'arriver sur la première marche du "Podium".

Au moins, Yann Moix avait le mérite de tourner le mythe en dérision. En l'occurrence, le film ne fournit aucun élément de réponse sur la psychologie de son personnage principal: est-ce une revanche sociale consécutive à la perte de statut d'une famille d'expatriés, déchue de ses privilèges par le méchant nationalisme égyptien ? Ou tout simplement la volonté de devenir l'idole numéro un des jeunes femmes en rut et en ébullition devant chaque pet de l'artiste ?
Encore une fois, mystère... Certes, Jérémie Renier se prête au jeu et délivre une bonne performance. Hélas, ses prouesses sont totalement inutiles et noyées par un scénario qui ne l'est pas moins. Bref, à défaut d'être court-circuité, c'est la douche froide qui attend le spectateur.

note: 02/20


CLOCLO : BANDE-ANNONCE Full HD (le film 2012... par baryla


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