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On ne voyait que le bonheur

Publié le 05 octobre 2014 par Pralinerie @Pralinerie
J'ai croisé le dernier Delacourt en bibliothèque. Je ne voulais initialement pas le lire, peu emballée par La liste de mes envies. Et pourtant, influencée par le fait qu'il soit sur la liste du Goncourt ou par quelques critiques de blog, je l'ai emprunté. Et je l'ai lu. Et il m'a agacée. Et je le lisais en me disant que je n'aimais pas. Et je fais ce billet en me disant que ma critique sera forcément négative. Et que j'aurais gagné du temps en suivant ma première impression !

Ce roman se divise en trois parties. Les deux premières sont narrées par Antoine, assureur. La dernière par sa fille Joséphine. Chaque titre de chapitre est un nombre que l'on retrouve ensuite dans les paragraphes suivants. Car Antoine connait le prix de chaque chose. C'est normal, c'est son job d'assureur qui veut ça : une vie d'enfant, d'adulte, une voiture, etc.  A travers ces divers chiffres, Antoine nous conte sa vie. Son enfance avec ses sœurs, son lien avec sa mère et son père, son amitié avec Frédéric, sa rencontre avec Nathalie, l'enfance de Léon et Joséphine... Antoine s'adresse à Léon uniquement. Il lui montre la médiocrité de sa vie et de celle de ses parents. Quelques petites pépites viennent illuminer les journées mais l'ensemble suinte le malheur. Je ne dévoilerai pas le basculement et tout ce qui constitue les deux autres parties, l’apaisement d'Antoine et la colère de Joséphine. Pourquoi est-ce que ça ne m'a pas plu ? L'étalage de la médiocrité, de la lâcheté et le fait de surfer sur le malheur me semble sans intérêt. Le style, constitué de courtes phrases, se veut percutant. Il est lassant. Ce roman se veut la démonstration que l'héritage familial pèse sur toute une vie, que l'absence d'amour se paye au prix fort. Cette fatalité de la tristesse, cette mollesse, cette résignation tellement dans l'air du temps me débecte ! Rien de grand dans ce roman, et encore moins la fin qui se jette dans le gentillet. Bref, le bonheur du titre, ce n'est pas vraiment dans ce livre que vous le trouverez. On ne voyait que le bonheur Delacourt et moi, c'est fini !



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