Les réseaux sociaux d’entreprises connaissent un succès croissant au fur et à mesure que la génération Y intègre le marché du travail, même si les aspects pervers et improductifs restent des obstacles difficilement surmontables.
Une étude d’OpinionWay (pour Axys Consultants) revient sur la façon dont les RSE peuvent tenir leurs promesses d’échanges d’informations et de partage de connaissances. Celle-ci démontre à quelle point l’utilisation des RSE est naturelle pour toute une frange des salariés mais que les entreprises ont de bonnes raisons de rester réticentes par rapport à leur intégration au cœur du management.
Concernant l’a priori positif les concernant, les RSE mis en place en interne par les entreprises apparaissent très utiles à 73% des utilisateurs. Les bénéfices concernent des domaines clés du fonctionnement interne : pouvoir échanger avec un utilisateur à distance est la fonctionnalité la plus appréciée par les utilisateurs interrogés. Suivent les gains de temps, l’élargissement des compétences et la découverte de profils originaux.
Mais pour que ces bénéfices puissent être constatés, les utilisateurs doivent pouvoir s’approprier les RSE facilement afin de ne pas être découragés par une prise-en-main trop difficile. L’écart d’âge va d’ailleurs influencer sur l’ordre des principaux risques que présentent, subjectivement, de tels réseaux sociaux. La peur concernant la fuite des données ou l’absence de "relations humaines", sont des critiques portées en majorité par les personnes de plus de 35 ans, quand la génération Y place la surveillance et la perte de temps parmi ses préoccupations majeurs.
À ces angoisses s’ajoute une dimension d’ordre productiviste : le temps moyen passé par jour sur les réseaux sociaux dépasse le quart d’heure pour la moitié utilisateurs. C’est particulièrement le cas de l’utilisation de plus en plus importante de Facebook au travail : 52% des personnes interrogées consultent ce réseau au moins une fois par jour et, en immense majorité (90%) pour un usage strictement privé. Un autre réseau comme LinkedIn est à la fois moins consulté (13% d’utilisation quotidienne) mais l’est souvent dans un cadre strictement professionnel (46% des cas).
Phénomène récent dans les entreprises qui dépasse les simples intranet complexes d’utilisations, pour l’instant, 35% des salariés disposent d’un réseau social dédié à l’entreprise. C’est l’exemple du réseau SeeMy, utilisé par la RATP et l’Oréal ainsi que dans certains ministères. Si 83% des entreprises ont installé un intranet, les RSE un peu fournis – qui autorisent, plus que les partages de fichiers et des agendas, une véritable interaction sociale à travers des flux d’informations et des profils – n’atteignent que 35% de pénétration dans les entreprises.