Magazine Culture

Nina Attal – WHA

Publié le 07 octobre 2014 par Generationnelles @generationnelle

Un album funky jazzy en forme de voyage à New York City avec WHA de Nina Attal.

Il paraît qu’il ne faut pas juger à la pochette..il paraît! Avec son haut décolleté motif panthère, son mini-short et sa crinière furieuse, tout semble indiquer que Nina Attal a tout d’une collègue à Britney. Cependant les lettres rouge- sang presque taguées et le tatouage central l’inscrivent plutôt dans le rock. Mais pas de power pop à la Nicki Minaj ni de riffs à la Joan Jett pour l’artiste, elle, son dada c’est surtout le jazz, le blues et le funk! 

10556401_10152225268442583_7003360131509949313_n

Dans les oreilles : clairement, ça swingue dès le début. Le single Ain’t Gone débute ce voyage en pays jazzy avec un air hyper dansant. Voyage assurément pas en solitaire vu le super band qui l’accompagne dans la danse. Et quel casting! Le batteur d’Eric Clapton, le percussionniste de Michael Jackson et le bassiste de Chic. Face à ce groupe 4 étoiles, la jeune parisienne donne de sa voix bluesy et l’éraille sur cette chanson composée à et pour New York si cosmopolite. Car l’histoire de Nina Attal a tout d’un conte de fée. Celle d’une petite parisienne qui à 22 ans a déjà réalisé plus de 300 concerts avec presque 10 ans de métier. Une petite surdouée de la musique qui dès 14 ans s’amusait le soir dans les jams du Quartier Latin. C’est cette ambiance live d’adolescente surexcitée qui est ressentie pendant le très funk Stop the Race. Difficile d’ailleurs de se dire que la jeune fille n’est pas native du delta du Mississippi !  Pourtant quand la chanteuse pose sa voix haut perchée sur Good Guy, c’est une chanteuse bien mûre et avec déjà une grande carrière derrière elle qui s’exprime. Est-ce parce qu’elle rend hommage à l’artiste plasticien Keith Haring ou a -t-elle aussi dans sa tête ses idoles : Stevie Wonder, Michael Jackson et Lenny Kravitz ? Influences sans fautes pour des créations lumineuses aux cuivres sautillants à l’image de Put Them In Hell ou Back From The Hole où les montées vocales de la soliste font écarquiller les yeux. Mais la palme de ces montagnes russes est attribuée à Bring Me Back That Love où les aigus de la jeune fille se battent gentiment avec les riffs de guitare que Jerry Barnes a dû adorer. Mi- funk, mi- rock, totalement blues dans son interprétation cassée comme dans Everything You Says, la chanteuse manie le Rythme’n’blues en y ajoutant la touche « groove » tatouée sur son bras droit. Mais ne pas être  placée dans une case, la jeune fille totalement soul change encore de style avec un People très jazz classique qui a  séduit le public du Blues sur Scène et Festival de Jazz de Montréal quand elle avait 18 ans et même Jamie Cullum dont elle a fait la première partie. Et c’est en écoutant Know Your Name qu’on retrouve l’air un brin disco qui a dû faire craquer le bassiste de Chic quand il a découvert la demoiselle en première partie de Nile Rodgers.

De cette rencontre est né un voyage très créatif à New York que l’on entend dans Baby (Right Now) pour découvrir la grosse pomme et jouer de la guitare dans l’Avatar Studio comme Paul Mc Cartney dans l’énergique The Jam. Somebody to love conclut l’opus comme un regard sur cette dernière étape à suivre les pas de Springsteen, Kool and the Gang ou Jimi Hendrix à Greenwich Village dans le café WHA. Wouah! Tout une belle histoire. 


Retour à La Une de Logo Paperblog