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Interview de Brother James : et si Sonic Youth venaît en réalité de Toulon…

Publié le 07 octobre 2014 par Dookiz @merseysideband

Brother James est un jeune groupe originaire de Toulon et qui s’inscrit dans l’héritage de Sonic Youth et de la lo-fi américaine. Portrait d’un groupe perfectionniste de la distorsion et à la grande culture musicale lo-fi. De quoi se régaler ! 

L’héritage de Sonic Youth

Avant même de s’intéresser à votre nom, on sent une influence très marquée de Sonic Youth, que le nom ne fait que confirmer. Quel est votre rapport à ce groupe ?

sonicyouth_washing-machine
Boris : Un de mes 2 groupes favoris aux côté de Mogwai, découvert pendant la mouvance grunge pendant mon adolescence. Je n’ai pas eut le coup de foudre au départ, mais au bout de quelques années et notamment avec la sortie de Washing Machine, mon intérêt pour ce groupe pas comme les autres s’est vite développé jusqu’à devenir LA référence.
Olivier : ça a été la révélation dès la première écoute de Dirty. Le son que j’avais entre les oreilles était la représentation concrète du concept que je me faisais de la musique. Il est donc logique que se soit devenu pour moi une source d’inspiration. J’aime cette destruction systématique du beau, déjà quand j’étais gamin je cassais mes majorettes avec le marteau de mon père car je les trouvées mieux comme ça. Nous avons donc choisi d’assumer totalement notre source d’inspiration, en prenant le titre d’un des morceaux de Sonic Youth comme nom de groupe.
Sebastien : perso je suis fan car  c’est le groupe qui a apporté la noise dans la musique. Ils ont la capacité de créer des chansons avec des bruits bizarres. Il y a une envie de rendre hommage à ce groupe mythique lorsqu’on joue ensemble je pense.
Arno : C’est un groupe dont j’ai poncé tous les albums, qui a un univers qui m’a toujours plu !


Que pensez-vous des projets solos de Thurston Moore, Lee Ranaldo et Kim Gordon ?

Boris : J’aime énormément ce que Thusrton peut faire, notamment ce qu’il a sortit avec Chelsea Light Moving, j’attends son nouveau LP avec grande impatience. Lee est un très bon songwriter mais a un côté trop « évident » qui me dérange et me lasse à la longue. Kim reste très barrée et j’ai du mal à adhérer. Steve quant à lui est peut être celui qui s’en sort le mieux, car il navigue de projet en projets. J’ai beaucoup aimé ce qu’il a fait avec Disappears.

Olivier : Thurston c’est cool, surtout son dernier album solo et le projet Chelsea Light Moving, quand aux trois autres, je préfère passer mon chemin.
Sebastien : Thurston incarne pour moi le mieux la suite de sonic Youth. Etant fan de Steve Shelley il joue aussi bien avec Thurston qu’avec Lee Ranaldo mais j’ai plus d’affinités avec ce que fait Thurston avec Chelsea Light Moving.
Arno : Seuls les projets de Lee m’ont interpellé.

Brother James, ou le travail acharné de la distorsion

Comment avez-vous composé cet album ? Car il y a un vrai travail sur les dissonances, les distorsions. Pas facile à mixer, non ?
Boris : C’était plutôt partit comme un ep au départ, puis on a fait une deuxième session qui nous a naturellement dirigé vers un LP, on a fait des choix parmi tout ce qu’on avait enregistré. Mais la tracklist s’est vite précisée et une atmosphère s’est développée, avec une réelle dualité face A / face B. On a pas mal bossé sur l’harmonie des guitares, leurs dissonances, leur complémentarité. Il y a quelques petits trucs qu’on regrette car on pense qu’on aurai pu mieux faire, mais voilà, c’est un instantané de notre musique, avec ses forces et ses faiblesses, mais en tout cas, on l’a fait de la manière la plus honnête possible. Le mix a été fait par Olivier, le bassiste d’Appletop, un très bon ami. Il a très bien saisi ce que l’on voulait rendre et où on voulait aller. Ce fut super de bosser avec lui et on va sûrement réitérer l’expérience mais de A à Z cette fois, car il faut savoir que c’est nous 4 qui avons fait l’enregistrement dans notre local de répète.
Olivier : Nous avons décidé d’enregistrer les titres que préférions jouer en live. Nous avons enregistré dans notre local de répète avec les moyens du bord. Les morceaux étaient tous déjà aboutis, du coup nous très peu retravaillé sur la composition. Ensuite nous avons confié le mixage et le mastering à Olivier d’Appletop car nous savions que c’était l’homme providentiel et ce fut le cas. Du coup pour notre prochain EP il s’occupera de tout de A à Z.
Sebastien : Olivier apporte l’idée de départ, ensuite nous le jouons pour voir si tout le monde adhère, puis on peaufine le morceau tous ensemble.

Arrivez-vous bien à donner le rendu sonore en live ?
Boris : Pas facile selon qui il a en face de nous à la console, mais on arrive toujours à trouver un terrain d’entente !
Olivier : oui, car c’est comme ça que sont nés nos titres, en répète et en live. Après, et c’est valable pour tous les groupes qui n’ont d’ingénieur son attitré, nous ne contrôlons pas le son qui sort en façade lorsque nous jouons sur des scène plus importantes. Mais depuis le début nous avons toujours eu de super retour de la part du public.
Sebastien : Absolument !
Arno : On essaie et ça a l’air de pas trop mal passer!

Quelle est votre actu ? Comment l’album sera-t-il distribué ?
Boris : on a quelques dates dans la région toulonnaise dont une pour un festival de dessin, Man Oeuvrrr 2014, on va y faire une performance musicale improvisée en compagnie d’artistes qui vont faire la même chose mais version dessin. Ca va être très intéressant. Sinon, on est en train d’essayer de s’exporter un peu dans d’autres endroits et essayer de se préparer une petite tournée printanière. L’album est dans un premier temps disponible via nous même, le label Désertion Records qui a bien voulu de nous (micro-label DIY) et un petit magasin de disques à Toulon qui vient d’ouvrir (La Cellule Records).

Le rock à Toulon

Comment est né Brother James ? La scène de Toulon a-t-elle eu une grosse influence ? (Je pense à Appletop notamment) Quelles sont vos influences ?
Sébastien : Brother James est né de l’envie de faire du bruit comme un retour aux sources lorsqu’on était plus jeune. J’adore Appletop ils ont vraiment ce savoir faire pour faire des tubes. Avec Boris nous avions plusieurs groupes comme Weakids, Waddle, Tatiana sauvage entre 1996 et 2007 le rock n’etait pas trop à la mode mais on avait pris beaucoup de plaisirs a jouer en tout cas. Mes influences sont bien sûr Sonic Youth , Pavement, Pixies, Mogwai, Slint, Sebadoh, Built to Spill…

Olivier :  Seb et moi étions orphelin, et nous voulions absolument reformer un groupe, mais avec une orientation musicale plus radicale. J’avais quelques démo en stock que nous avons proposé à Arnaud et Boris. ils ont adhéré au projet, Brother James était né. Ce qui cool c’est qu’il y a quelques bons groupes à Toulon, comme Appletop mais aussi RSK, ou encore The Spitters, Grand détour. Et tous partageons la même philosophie. Mes influences sont diverses et variées, NIN, Sepultura, Lee Perry, le dub en général.

Boris : J’avais besoin d’un retour aux sources, la noisy, retrouver mon cher ami batteur Sébastien avec qui j’ai pu partager beaucoup de moments cool au seins de Weakids / Waddle / Tatiana Sauvage pendant plus de 10 ans. La scène locale est très variée à Toulon et nous partageons bien évidement la même philosophie que d’autres groupes tels que Appletop bien évidement, mais aussi The Spitters, RSK, Grand Détour, Among Dead Dogs, Gang of Peafowl, Bökanövsky, El Botcho, Twin Apple, Ali Barbares & the Grinds et bien d’autres encore… Mes influences rejoignent celles des autres avec bien sûr Sonic Youth, Mogwai, Slint, Dinosaur JR, Shellac, mais aussi des plus vieux tels que les Stooges, The Doors, Hendrix, The Who, Pink Floyd….

Arno : Le groupe est né de la volonté de quatre potes de faire de la musique sans trop savoir dans quelle direction cela allait nous mener. Il a fallut quelques temps pour trouver nos marques et préciser la musique dans laquelle s’inscrit le groupe. La scène toulonnaise n’a pas eu une grosse influence pour ma part. Appletop est un groupe génial mais qui n’a pas grand chose a voir avec ce que l’on fait musicalement. Mes influences principales sont Arcade Fire , Pavement , Dinosaur Jr., et quelques autres !

Justement, comment percevez-vous ce vivier toulonnais ? On sent une scène indé très dynamique…
Sébastien : C’est effectivement une bonne chose que les groupes et que des assos  se bougent autant. On était tombé bien bas.
Olivier : c’est exact, il y a de plus en plus de bons groupes mais on manque encore cruellement de salles pour se produire et surtout d’un public interessé par les concerts, ce qui oblige les salles à programmer ce qui marche et faire l’impasse sur les nouveautés. Nous avons toutefois la chance d’avoir un festival rock à Toulon, le Rockorama (qui vient de  fêter ces 5 ans), ils se bougent vraiment pour créer une émulation, nous les soutenons à 100%.
Arno : Il y a de très bon groupes à Toulon, de grandes possibilités qui sont malheureusement peu exploitées dans l’air Toulonnaise par manque de salles.

Plus globalement, quel est votre regard sur la scène française actuelle ? Certains de vos morceaux (Little Princess) nous ont fait penser à Stuck In The Sound.
Olivier : C’est possible, je te laisse juge. La scène française bouge comme elle l’a toujours fait et produit de très bons groupes mais c’est dur de tout connaitre, car tout se passe sur la toile aujourd’hui et c’est un fastidieux, ou alors faut avoir la chance de voir les groupes en concert. Je pense qu’aujourd’hui plus qu’avant les fanzines et webzine jouent un rôles essentiels car ils parlent de tout le monde, même des autoproductions.
Arno : Je pense qu’on a pas a pâlir devant des groupes étrangers dont l’anglais est la langue natale, on possède de très bon groupes en France.

De Motörhead à Queens Of The Stone Age

Parlez-nous de votre logo. Je trouve qu’il fait très métal. Il aurait pu servir à un album de Motorhead ! Cela dit, vous avez un côté très Queens of The Stone Age sur Sister Therese
Olivier : C’est un super compliment !! Je voulais un truc minimaliste qui ne soit pas une photo. Je voulais un truc visuellement reconnaissable et qui ne disent rien sur notre musique. D’autre part j’ai toujours était fan des armoiries à base d’aigle. J’ai combiné les deux et c’est devenu notre pochette.


Quels sont vos coups de coeur du moment sur le plan musical ?
Sébastien : J’aime beaucoup le dernier Interpol. J’écoute beaucoup Guided by voices.
Olivier : RSK, Lucertulas.
Boris :  Shellac
Arno : Coup de cœur pour Mac Demarco, Thee Oh Sees , Black Lips

Brother James est un jeune groupe originaire de Toulon et qui s’inscrit dans l’héritage de Sonic Youth et de la lo-fi américaine. Portrait d’un groupe perfectionniste de la distorsion et à la grande culture musicale lo-fi. De quoi se régaler ! 

L’héritage de Sonic Youth

Avant même de s’intéresser à votre nom, on sent une influence très marquée de Sonic Youth, que le nom ne fait que confirmer. Quel est votre rapport à ce groupe ?

sonicyouth_washing-machine
Boris : Un de mes 2 groupes favoris aux côté de Mogwai, découvert pendant la mouvance grunge pendant mon adolescence. Je n’ai pas eut le coup de foudre au départ, mais au bout de quelques années et notamment avec la sortie de Washing Machine, mon intérêt pour ce groupe pas comme les autres s’est vite développé jusqu’à devenir LA référence.
Olivier : ça a été la révélation dès la première écoute de Dirty. Le son que j’avais entre les oreilles était la représentation concrète du concept que je me faisais de la musique. Il est donc logique que se soit devenu pour moi une source d’inspiration. J’aime cette destruction systématique du beau, déjà quand j’étais gamin je cassais mes majorettes avec le marteau de mon père car je les trouvées mieux comme ça. Nous avons donc choisi d’assumer totalement notre source d’inspiration, en prenant le titre d’un des morceaux de Sonic Youth comme nom de groupe.
Sebastien : perso je suis fan car  c’est le groupe qui a apporté la noise dans la musique. Ils ont la capacité de créer des chansons avec des bruits bizarres. Il y a une envie de rendre hommage à ce groupe mythique lorsqu’on joue ensemble je pense.
Arno : C’est un groupe dont j’ai poncé tous les albums, qui a un univers qui m’a toujours plu !


Que pensez-vous des projets solos de Thurston Moore, Lee Ranaldo et Kim Gordon ?

Boris : J’aime énormément ce que Thusrton peut faire, notamment ce qu’il a sortit avec Chelsea Light Moving, j’attends son nouveau LP avec grande impatience. Lee est un très bon songwriter mais a un côté trop « évident » qui me dérange et me lasse à la longue. Kim reste très barrée et j’ai du mal à adhérer. Steve quant à lui est peut être celui qui s’en sort le mieux, car il navigue de projet en projets. J’ai beaucoup aimé ce qu’il a fait avec Disappears.

Olivier : Thurston c’est cool, surtout son dernier album solo et le projet Chelsea Light Moving, quand aux trois autres, je préfère passer mon chemin.
Sebastien : Thurston incarne pour moi le mieux la suite de sonic Youth. Etant fan de Steve Shelley il joue aussi bien avec Thurston qu’avec Lee Ranaldo mais j’ai plus d’affinités avec ce que fait Thurston avec Chelsea Light Moving.
Arno : Seuls les projets de Lee m’ont interpellé.

Brother James, ou le travail acharné de la distorsion

Comment avez-vous composé cet album ? Car il y a un vrai travail sur les dissonances, les distorsions. Pas facile à mixer, non ?
Boris : C’était plutôt partit comme un ep au départ, puis on a fait une deuxième session qui nous a naturellement dirigé vers un LP, on a fait des choix parmi tout ce qu’on avait enregistré. Mais la tracklist s’est vite précisée et une atmosphère s’est développée, avec une réelle dualité face A / face B. On a pas mal bossé sur l’harmonie des guitares, leurs dissonances, leur complémentarité. Il y a quelques petits trucs qu’on regrette car on pense qu’on aurai pu mieux faire, mais voilà, c’est un instantané de notre musique, avec ses forces et ses faiblesses, mais en tout cas, on l’a fait de la manière la plus honnête possible. Le mix a été fait par Olivier, le bassiste d’Appletop, un très bon ami. Il a très bien saisi ce que l’on voulait rendre et où on voulait aller. Ce fut super de bosser avec lui et on va sûrement réitérer l’expérience mais de A à Z cette fois, car il faut savoir que c’est nous 4 qui avons fait l’enregistrement dans notre local de répète.
Olivier : Nous avons décidé d’enregistrer les titres que préférions jouer en live. Nous avons enregistré dans notre local de répète avec les moyens du bord. Les morceaux étaient tous déjà aboutis, du coup nous très peu retravaillé sur la composition. Ensuite nous avons confié le mixage et le mastering à Olivier d’Appletop car nous savions que c’était l’homme providentiel et ce fut le cas. Du coup pour notre prochain EP il s’occupera de tout de A à Z.
Sebastien : Olivier apporte l’idée de départ, ensuite nous le jouons pour voir si tout le monde adhère, puis on peaufine le morceau tous ensemble.

Arrivez-vous bien à donner le rendu sonore en live ?
Boris : Pas facile selon qui il a en face de nous à la console, mais on arrive toujours à trouver un terrain d’entente !
Olivier : oui, car c’est comme ça que sont nés nos titres, en répète et en live. Après, et c’est valable pour tous les groupes qui n’ont d’ingénieur son attitré, nous ne contrôlons pas le son qui sort en façade lorsque nous jouons sur des scène plus importantes. Mais depuis le début nous avons toujours eu de super retour de la part du public.
Sebastien : Absolument !
Arno : On essaie et ça a l’air de pas trop mal passer!

Quelle est votre actu ? Comment l’album sera-t-il distribué ?
Boris : on a quelques dates dans la région toulonnaise dont une pour un festival de dessin, Man Oeuvrrr 2014, on va y faire une performance musicale improvisée en compagnie d’artistes qui vont faire la même chose mais version dessin. Ca va être très intéressant. Sinon, on est en train d’essayer de s’exporter un peu dans d’autres endroits et essayer de se préparer une petite tournée printanière. L’album est dans un premier temps disponible via nous même, le label Désertion Records qui a bien voulu de nous (micro-label DIY) et un petit magasin de disques à Toulon qui vient d’ouvrir (La Cellule Records).

Le rock à Toulon

Comment est né Brother James ? La scène de Toulon a-t-elle eu une grosse influence ? (Je pense à Appletop notamment) Quelles sont vos influences ?
Sébastien : Brother James est né de l’envie de faire du bruit comme un retour aux sources lorsqu’on était plus jeune. J’adore Appletop ils ont vraiment ce savoir faire pour faire des tubes. Avec Boris nous avions plusieurs groupes comme Weakids, Waddle, Tatiana sauvage entre 1996 et 2007 le rock n’etait pas trop à la mode mais on avait pris beaucoup de plaisirs a jouer en tout cas. Mes influences sont bien sûr Sonic Youth , Pavement, Pixies, Mogwai, Slint, Sebadoh, Built to Spill…

Olivier :  Seb et moi étions orphelin, et nous voulions absolument reformer un groupe, mais avec une orientation musicale plus radicale. J’avais quelques démo en stock que nous avons proposé à Arnaud et Boris. ils ont adhéré au projet, Brother James était né. Ce qui cool c’est qu’il y a quelques bons groupes à Toulon, comme Appletop mais aussi RSK, ou encore The Spitters, Grand détour. Et tous partageons la même philosophie. Mes influences sont diverses et variées, NIN, Sepultura, Lee Perry, le dub en général.

Boris : J’avais besoin d’un retour aux sources, la noisy, retrouver mon cher ami batteur Sébastien avec qui j’ai pu partager beaucoup de moments cool au seins de Weakids / Waddle / Tatiana Sauvage pendant plus de 10 ans. La scène locale est très variée à Toulon et nous partageons bien évidement la même philosophie que d’autres groupes tels que Appletop bien évidement, mais aussi The Spitters, RSK, Grand Détour, Among Dead Dogs, Gang of Peafowl, Bökanövsky, El Botcho, Twin Apple, Ali Barbares & the Grinds et bien d’autres encore… Mes influences rejoignent celles des autres avec bien sûr Sonic Youth, Mogwai, Slint, Dinosaur JR, Shellac, mais aussi des plus vieux tels que les Stooges, The Doors, Hendrix, The Who, Pink Floyd….

Arno : Le groupe est né de la volonté de quatre potes de faire de la musique sans trop savoir dans quelle direction cela allait nous mener. Il a fallut quelques temps pour trouver nos marques et préciser la musique dans laquelle s’inscrit le groupe. La scène toulonnaise n’a pas eu une grosse influence pour ma part. Appletop est un groupe génial mais qui n’a pas grand chose a voir avec ce que l’on fait musicalement. Mes influences principales sont Arcade Fire , Pavement , Dinosaur Jr., et quelques autres !

Justement, comment percevez-vous ce vivier toulonnais ? On sent une scène indé très dynamique…
Sébastien : C’est effectivement une bonne chose que les groupes et que des assos  se bougent autant. On était tombé bien bas.
Olivier : c’est exact, il y a de plus en plus de bons groupes mais on manque encore cruellement de salles pour se produire et surtout d’un public interessé par les concerts, ce qui oblige les salles à programmer ce qui marche et faire l’impasse sur les nouveautés. Nous avons toutefois la chance d’avoir un festival rock à Toulon, le Rockorama (qui vient de  fêter ces 5 ans), ils se bougent vraiment pour créer une émulation, nous les soutenons à 100%.
Arno : Il y a de très bon groupes à Toulon, de grandes possibilités qui sont malheureusement peu exploitées dans l’air Toulonnaise par manque de salles.

Plus globalement, quel est votre regard sur la scène française actuelle ? Certains de vos morceaux (Little Princess) nous ont fait penser à Stuck In The Sound.
Olivier : C’est possible, je te laisse juge. La scène française bouge comme elle l’a toujours fait et produit de très bons groupes mais c’est dur de tout connaitre, car tout se passe sur la toile aujourd’hui et c’est un fastidieux, ou alors faut avoir la chance de voir les groupes en concert. Je pense qu’aujourd’hui plus qu’avant les fanzines et webzine jouent un rôles essentiels car ils parlent de tout le monde, même des autoproductions.
Arno : Je pense qu’on a pas a pâlir devant des groupes étrangers dont l’anglais est la langue natale, on possède de très bon groupes en France.

De Motörhead à Queens Of The Stone Age

Parlez-nous de votre logo. Je trouve qu’il fait très métal. Il aurait pu servir à un album de Motorhead ! Cela dit, vous avez un côté très Queens of The Stone Age sur Sister Therese
Olivier : C’est un super compliment !! Je voulais un truc minimaliste qui ne soit pas une photo. Je voulais un truc visuellement reconnaissable et qui ne disent rien sur notre musique. D’autre part j’ai toujours était fan des armoiries à base d’aigle. J’ai combiné les deux et c’est devenu notre pochette.


Quels sont vos coups de coeur du moment sur le plan musical ?
Sébastien : J’aime beaucoup le dernier Interpol. J’écoute beaucoup Guided by voices.
Olivier : RSK, Lucertulas.
Boris :  Shellac
Arno : Coup de cœur pour Mac Demarco, Thee Oh Sees , Black Lips

Un mot pour finir ?
Olivier : Nous avons un prochain EP en préparation ainsi que le tournage d’un clip vidéo.
Sebastien : Rock´n’roll !!!!!!!
Boris : Parce que Toulon!
Arno : Fin

Ecoute intégrale de l’album de Bother James

Interview de Brother James : et si Sonic Youth venaît en réalité de Toulon…

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