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Emile Bernard (1868-1941)

Publié le 08 octobre 2014 par Pralinerie @Pralinerie
De cet artiste, je connaissais essentiellement la controverse de Pont Aven, l'embrouille avec Gauguin sur l'antériorité de l'un ou de l'autre. Mais c'était tout. J'ai découvert au musée de l'Orangerie un artiste à la production très variée Si les premières salles montrent un Emile Bernard proche de Gauguin, de Cézanne et des Nabis, c'est un véritable choc que de passer à la période orientaliste de ce peintre, entre académisme et réalisme. Changement de formats, de couleurs, de lumière... Ce n'est plus le même peintre ! Même sa façon de peindre, très "verticale", semble s'effacer. Je comprends qu'on préfère largement sa période bretonne, le moment "oriental" est plutôt très lourd et verdâtre.  On découvre dans cette expo (presque) chronologique la diversité des créations d'Emile Bernard : variété des formats, des techniques, des inspirations... Les citations qui émaillent le parcours (il n'y a pas ou presque pas de texte explicatif à part l'introduction et le feuillet distribué à l'entrée) éclairent parfois les œuvres, mais à d'autres moments, on se demande franchement à quoi elles servent. Bon, elles nous renseignent sur la théorisation de l'art par E. Bernard. Une petite profession de foi pour la route : "Je crois en Dieu, en Titien et en Raphaël". 

Emile Bernard - Bretonnes aux ombrelles, 1892, Orsay

Emile Bernard, Bretonnes aux ombrelles, 1892, Musée d'Orsay
D.R.

Si je reste un peu critique quant à la médiation mise en place, je conseille toutefois cette exposition qui a le mérite de mettre en lumière un peintre quelque peu oublié. Par ailleurs, nombreux sont les prêts issus de collections privées pour cette exposition : vous ne verrez peut-être pas ces tableaux de sitôt ! C'est le moment de les découvrir. 

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