Est-ce parce que je me sens actuellement en était de faiblesse, un peu "cassée" de partout ... mais il y a un fait troublant :
en France, chaque jour, 200 femmes sont violées … Ici, chez nous, dans un pays à la pointe de la civilisation, ou chacun semble tout du moins en être intimement convaincu ...
Je ne suis personnellement concernée en rien par ce problème, mais je n'arrive pas à rester indifférente devant ces souffrances infligées aux femmes, parce qu'elles sont femmes, et qui restent le plus souvent tues. Quand les mots ne sont plus suffisants, il y a les coups, et puis, parfois, le viol : la femme, le jeune fille, l'enfant, n'ont jamais le dessus devant les coups de l'homme violent.
Il paraît que la récente campagne de pub dérange … En tant que femme, je ne vois pas vraiemnt pourquoi. Une conspiration du silence, comme si le viol, au lieu d'être un crime, n'était qu'un épiphénomène, une scorie de la condition masculine.
Alors, je vais signer la pétition (sur www.contreleviol.fr), je vais poser ma modeste pierre pour que ce crime sans cadavre, quotidien, devenu pour certains banal, soit désormais explicite, que les victimes puissent s'exprimer et être écoutées, non mises en doute ou tournées en ridicule, effectivement secourues, prises en charge, que les criminels soient poursuivis, sévèrement condamnés. Qu'il se trouvent au sein du cercle familial, dans l'entreprise, dans la rue, dans un parking, parce qu'une pulsion violente les a saisis à la rencontre d'une proie facile, avec la quasi-certitude de l'impunité … Car la honte pousse malheureusement les victimes à taire cette agression (seules 10 % des femmes violées porteraient plainte …) qui les marque à jamais, détruisant leur équilibre affectif, social et sexuel.
J'ai autrefois été particulièrement marquée par le phénomène du harcèlement moral dans le cadre professionnel. J'en ai été le témoin et chaque fois que j'en ai eu l'occasion, je me suis efforcée de faire cesser cette déviance. Le viol est encore pire. Il faut que chacun à son niveau réagisse … J'allais dire : enfin !
Alors, si une victime vient vers vous et vous demande de l'aide, ne vous détournez pas, et, bien au contraire :
Si une femme vous confie avoir été violée, vous pouvez lui dire :
- Je crois ce que vous me dites, vous êtes très courageuse de m'avoir parlé.
- L'agresseur n'avait pas le droit de vous contraindre.
- Le viol est un crime et son auteur est seul responsable de cet acte, vous n’y êtes pour rien.
- Vous avez raison de faire valoir vos droits, je vais vous aider à trouver de l'aide.
>> Si le viol est très récent, le plus urgent est d’appeler la police : 17.
En attendant, ralayons la campagne d'information : Il faut que la honte change de camp !