Suis-je moi, suis-je vous ?
Un être est-il composé de mille êtres ?
Je me divise
afin de me multiplier.
Je suis la foule :
trop de bras, trop de jambes,
trop de crânes qui s’ouvrent
je ne sais sur combien d’insectes noirs.
Je suis aussi la solitude,
jusqu’à me fondre dans la nuit.
Je suis l’absence et le néant,
que la perversité m’oblige
à recouvrir de mots.
L’identité me pèse
et c’est pourquoi je prends la vôtre.
Qui êtes-vous ?
Epargnez-vous la peine de mentir
vous êtes moi,
puisque j’ai décidé de n’être plus personne.