James Salter figure parmi les grands noms de la littérature américaine. Rare mais précieux, il nous offre une pépite avec son dernier roman Et rien d’autre paru aux éditions de L’Olivier. L’écriture est fine, précise, le message sous-jacent puissant, le voyage riche. A bientôt 90 ans, il propose un roman d’amour avec l’expérience qui est sienne, avec le recul d’une vie sur les souvenirs ponctuant la route.
« Dans la vie, si on ne trouve pas l’amour, on rate l’essentiel », James Salter
On entame une longue traversée avec un Philip Bowman tout jeune, enrôlé dans la Marine lors de la Seconde Guerre Mondiale. Les premières pages décrivent la première grande expérience de sa vie sur le Front. A son retour, il s’installe à New York. Des études à Harvard, un idéal, devenir journaliste au New York Times pour finalement réussir une insertion dans le monde de l’édition. Un autre rêve taraude Philip Bowman qui a grandi sans son père: le rêve d’une vie de couple accomplie au sein d’une maison chaleureuse.
Le roman s’étire sur les décennies de sa vie, sur la quête d’une femme, sa femme. L’échec de son premier mariage, un coup de foudre qui s’étiole, des bains de jouvence, des expériences érotiques qui le révèlent, James Salter nous raconte tous ces épisodes avec une noble plume. Philip Bowman se retourne sur son parcours à la fin du roman, moment qui coïncide avec le crépuscule de sa vie, notre maintenant. On est dans les Hamptons, une région en bord de mer de Long Island, là où réside l’auteur d’ailleurs. Il a perdu des êtres chers au fil des pages mais s’est constitué une richesse qui fait sens: ses souvenirs.
Sans souvenir, on serait incomplet disait Salter dans une interview accordée à La Grande Librairie. Merci pour celui-ci, James Salter…
Ses romans précédents
- The Hunters
- Un sport et un passe-temps
- Un bonheur parfait
- All that is