
Attention, rien ne s'acquiert en claquant des doigts. Il en a fallu du temps, des heures de travail et des années de sacrifices pour se donner la chance de pouvoir arroser ses hortensias à l'abri des regards indiscrets des passants. Le jeu en valait la chandelle. Récolter ses poires, rester en admiration devant le ballet des rouges-queues, cueillir ses roses et sentir, les soirs d'été, les parfums mélangés de la sauge, du romarin, du laurier, de la menthe et de la lavande, à Paris, c'est un luxe. C'est également du travail et l'obstination de toute une vie à conserver son petit lopin de paradis. Au fil des ans, le jardin a changé, a évolué. Selon les périodes et l'existence de ses propriétaires, il a été bichonné ou délaissé. Jamais, pourtant, il n'a été abandonné. Aujourd'hui, comme plusieurs fois dans l'année, il a droit à une remise à neuf, à une attention toute particulière : taille des rosiers et des arbustes aromatiques, désherbage, nettoyage des allées et redécouverte des plantes grasses qui étaient enfouies sous les mauvaises herbes.



