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[Critique] NINJA TURTLES

Par Onrembobine @OnRembobinefr
[Critique] NINJA TURTLES

Titre original : Teenage Mutant Ninja Turtles

Note:

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blankstar [Critique] NINJA TURTLES
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Origine : États-Unis
Réalisateur : Jonathan Liebesman
Distribution : Megan Fox, Will Arnett, William Fichtner, Alan Ritchson, Noel Fisher, Pete Ploszek, Jeremy Howard, Danny Woodburn, Whoopi Goldberg…
Genre : Action/Comédie/Aventure/Adaptation
Date de sortie : 15 octobre 2014

Le Pitch :
Le redoutable Shredder et ses sbires menacent de faire régner le chaos dans un New York désemparé. Heureusement, les Tortues Ninja veillent au grain et comptent bien remettre le super vilain à sa place. Entrainés par leur père et sensei, Splinter, les quatre frères mutants experts en arts-martiaux vont trouver en la journaliste de terrain April O’Neil, une alliée de choix dans leur combat contre le crime…

La Critique :
La dernière adaptation live des Tortues Ninja remonte à 1992. Depuis, les héros reptiliens sont retournés entre les pages des comics (où ils sont nés, grâce à Kevin Eastman et Peter Laird), des mangas et à la télévision (ou au cinéma), via la série animée, rachetée en 2009 par la chaîne Nickelodeon. Autrefois incarnés à l’écran par des acteurs vêtus de combinaison matelassées, Leonardo et compagnie sont aujourd’hui entièrement représentés grâce au procédé de la Performance Capture, popularisé et perfectionné par Andy Serkis dans Le Seigneur des Anneaux, King Kong, et plus récemment La Planète des Singes. Une évolution somme toute naturelle, qui permet aux quatre frères de revenir sur le devant de la scène plusieurs années après leurs dernières aventures, de mettre les compteurs à zéro, et par la même occasion de couronner un regain de popularité amorcé récemment.

La première bande-annonce du retour des Tortues Ninja laissait présager le pire. Sur le papier, ce n’était pas franchement reluisant non plus. Michael Bay à la production laissait augurer d’un spectacle bourrin plutôt désincarné, tandis que la présence à la réalisation de Jonathan Liebesman, responsable certes d’un préquel honnête de Massacre à la Tronçonneuse, mais aussi de La Colère des Titans, semblait confirmer des craintes de plus en plus légitimes. À l’écran, c’est donc via un premier trailer que les héros ont fait les présentations, dans le bruit, la fureur et une « beaufitude » inhérente à leurs têtes à claques. De quoi aller découvrir ces nouvelles aventures sans grand enthousiasme et mettre en sourdine le « Cowabunga », que nous aurions tant aimé ressortir de la naphtaline pour l’occasion.

Quelle ne fut donc pas la surprise de découvrir non pas un produit boursouflé indigeste, mais un grand spectacle fédérateur et tout à fait honnête dans son intention d’en mettre plein les yeux sans trahir l’esprit des origines. Ninja Turtles fait le job et pas qu’un peu. La nostalgie des trentenaires ayant grandi avec les Tortues risque peut-être d’encourager un boycott, ou un flot de critiques acerbes, mais en tant que tel, le film de Liebesman est bon. Pas génial, ni mémorable, mais bon. Très bon même par moments, surtout quand il met le turbo, soit à peu près à mi-parcours, pour ensuite oublier la pédale de frein et foncer tête baissée dans une action décomplexée assez jouissive.
Pour apprécier à leur juste valeur les pérégrinations de ces ninjas au style si particulier, il est par contre indispensable de ne pas perdre de vue que le film est destiné aux enfants et aux ados. Comme la série animée en somme, ce qui ne le fait pas du tout cadrer avec les épisodes plus « adultes » et donc plus violents. Les changements, car il y en a, sont tous légitimes, à l’image de l’absence de Krang, au profit de Shredder, catapulté méchant principal.
Les Tortues quant à elle, sont beaucoup plus attachantes que prévu et ainsi beaucoup moins têtes à claques que le trailer ne pouvait le suggérer, même si subsistent ici ou là quelques détails bien beaufs.
Jonathan Liebesman de son côté fait le maximum pour nous satisfaire. De prime abord plutôt illisible, son action se fait ensuite plus fluide. Dès que les Tortues Ninja ont dévoilé leurs visages, le réalisateur fait montre d’une maîtrise technique et offre au moins deux séquences super impressionnantes (la poursuite dans la neige et la conclusion). Et tant pis pour l’atroce 3D, pour le coup complément inutile et même dommageable.
Basé sur un scénario écrit pour l’occasion, Ninja Turtles enchaîne les facilités, les raccourcis hasardeux et les invraisemblances, mais vaille que vaille, va jusqu’au bout de sa logique bancale. Si on accepte dès le départ le côté cappilotracté de la chose, c’est tout bon. Idem pour le look des héros, choquant au début, mais rapidement acceptable, tant ces derniers font le maximum pour se faire accepter, bien aidés par des effets spéciaux impeccables, entre performance capture donc (les tortues et Splinter) et pures images de synthèse (Shredder). Même Megan Fox, avec son minois inexplicablement refais (difficile à accepter cette « transformation »), incarne avec la conviction et la naïveté nécessaire une April O’Neil raccord avec son modèle.

Prévisible (on voit venir William Fichtner à 100 bornes), facile et un poil crétin, Ninja Turtles reste quand même éminemment sympathique. À contre-courant, à force d’efforts, il gagne ses gallons et permet à Michelangelo, Leonardo, Raphael et Donatello de tenir bon, dans un état d’esprit et une ambiance propre aux divertissements types qui pullulaient au début des années 90.

@ Gilles Rolland

Ninja Turtles [Critique] NINJA TURTLES
Crédits photos : Paramount Pictures France

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