Magazine Culture

Homme, où es-tu ?

Publié le 14 octobre 2014 par Le Journal De Personne
enfant-geopolitique-homme-où-es-tu-peinture-Dali-oeuf

Salvador Dali 1943 – Enfant géopolitique observant la naissance de l’Homme nouveau

Nous avons coutume de numériser le temps, de le diviser en secondes, minutes, heures et jours suivant ce que nous percevons de quelques rotations des astres, dont le nôtre, la terre nourricière que nous sommes en train de mettre à mal. Le pragmatisme nous demande de rester dans ce temps imparti pour chaque vie d’homme, de la naissance à la mort. Le temps qui se distend en des espaces distants n’est pas le bocal en lequel nous sommes confinés. Notre horloge est à pesanteur pratiquement constante, elle n’est pas une horloge au cæsium susceptible de mettre en évidence la théorie d’Einstein de la relativité.

Dans la trinité espace-temps énergie, l’homme vit rarement le présent, le cadeau. N’aurait-il pas remarqué que son temps s’étire comme une matière élastique, soit dans le passé, soit dans le futur et que en tant que sujet, particule élémentaire en l’univers, il n’est jamais à la même place et donc rarement lui-même. Est-ce à dire qu’il joue constamment un rôle qui n’est pas le sien ? La question mérite d’être posée.

La condition humaine est intrinsèquement une telle gageure entre la frayeur et l’émerveillement qu’il est difficile pour chaque individu de trouver sa juste place, ce Graal que d’aucuns s’évertuent à chercher sans jamais s’écrier : Eureka ! Le temps, dans la cohue du monde, ne laisse pas le temps de suspendre son vol, vol que l’on peut entendre comme le vol d’un oiseau mais aussi comme un temps qui se dérobe en notre recherche du temps perdu. A vouloir gagner du temps, dans la plupart des cas, globalement, on le perd.

Mais quel est donc ce temps instantané comme la goutte d’eau qui glisse sur un pétale de rose, qui rappelle notre vie sur terre et aussi nous signifie l’Alpha et l’Oméga, présent et éternel ? Il serait trop simple d’affirmer que l’on a tout compris à partir d’un signe mais la nature est pleine de symboles, de Sésames que nous tardons à ouvrir. Non seulement nous considérons l’art de la nature comme accessoire mais nous la détruisons par cupidité, orgueil, égoïsme, toutes sortes d’immondices qui prennent place à l’intérieur de notre coupe brillante, astiquée obsessionnellement pour paraitre.

Des hommes ont une fâcheuse tendance à toujours prendre une plus grand place que celle qui leur est échue et d’autres se reposent en un service servile de ces hommes-là ; ils ont reçu le pain et les jeux nécessaires et suffisants afin qu’ils n’aient pas voix au chapitre. Ces derniers, plus royalistes que le roi et soucieux de maintenir les prérogatives qu’il leur confère, seront aussi de zélés collaborateurs de la tyrannie. On pense à la Corée du Nord, peuple asservi à un seul homme, un exemple de paranoïa contagieuse par la peur, pays où tout héroïsme en matière de défense de la liberté est proscrit.

La complicité du peuple avec la dictature ne tient pas à un choix mais à un réflexe de survie et le peuple n’est jamais assez vigilant pour endiguer cette pandémie, maladie mentale du pouvoir, il ne prévoit pas et donc, ne prévient sa propagation. L’Etat Islamique nous donne l’exemple de cette épidémie qui séduit et porte en elle la mort. Les incendiaires exultent en leurs actions destructrices et cruelles, ils sont entrés dans le cercle magique mais cette magie n’opère pas toujours, elle court à sa perte. S’ils ont pris le Coran comme les SS pouvaient prendre « Mein Kampf » comme livre de référence, leur ivresse de tuer, leur volonté expansionniste, finira bien par s’éteindre. Ainsi vont les génocides.

On assiste à la confrontation de deux mondes, un monde Islamique qui ne semble pas pouvoir admettre la laïcité dans son ensemble, et un monde dit démocratique où les avis sont tellement partagés en tous les sens qu’on élit un représentant du peuple qui ne représente plus rien qu’un pauvre étai d’un édifice qui s’écroule, quand de valeurs, il ne reste plus que celles de la bourse. La mondialisation est mal partie faute de valeurs humaines primordiales, ce qui devrait être un réflexe de survie collective mais cette conscience-là n’a pas encore trouvé sa place dans l’évolution.

Une démocratie éclatée en de multiples tyrannies proposant un esclavage salarié et des jeux est-elle plus viable que la dictature issue d’une légende fondatrice de civilisation ? Il n’y a pas d’issue si l’homme occulte son animalité, quel qu’il soit ! Pour que le vingt et unième siècle devienne spirituel, la condition sine qua non est que cette animalité malsaine que l’on ne saurait attribuer aux animaux, soit vaincue ! Eh bien, ce n’est pas demain la veille. Le temps élastique s’est étiré en arrière, loin du temps présent. Et de nouveau la guerre et on vous expliquera pourquoi, surtout en pays démocratique où les experts pullulent, ils sont programmés pour traiter tous les dysfonctionnements et ils semblent s’être installés pour l’éternité. Il y a des pays où l’on parle des guerres et des pays où on la fait, mais le temps élastique passe des uns aux autres.

Homme ! Qui es-tu ? Où te crois-tu ? Vas-tu sauver ton âme ou ton corps ? Quelle idée as-tu de ta dignité ? Si c’est d’avoir raison, continue la guerre, c’est ta création à toi, mais ne mets pas « Dieu » dans ta poche pour la faire, même en polémiques. Offre tes mots, pas tes maux. Paix dans le présent aux hommes de bonne volonté. Dis : « je suis », mais pas au verbe « suivre » ! Ainsi tu deviendras frère du plus petit et du plus grand humain : citoyen du monde.

Poétiste

Poétiste-homme-où-es-tu-photo


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Le Journal De Personne 76484 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte