Une série d’horreur et d’humour pour le challenge Halloween BD de ce mercredi, ça ne pouvait pas mieux tomber mieux, d’autant plus que le tome 4, le dernier sorti, s’intitule «Halloween» car c’est ce jour-là que se déroule toute l’aventure. Elle commence dans un cimetière envahi de morts vivants. On se sent tout de suite dans l’ambiance avec un premier chapitre portant le numéro 13: «La créature du cimetière».
La situation est celle-ci: les trois frères Blackwood, de dangereux gangsters, barricadés dans leur vieux manoir, sont poursuivis par le shérif de Carson City, une ville perdue du Nevada, mais le pire c’est que des morts vivants les menacent aussi. Il leur faut échapper à tout prix à la police et aux zombies.
C’est plus drôle qu’horrible malgré les détails en gros plans: le sang qui coule partout, les visages grimaçants, les hurlements et les cris divers, les morts qui s’accumulent et les sottises de certains « gentils » qui les rendent plus dangereux que tout, comme celles d’Ashley, la pom-pom girl du lycée qui ne « dégage pas assez d’ondes cérébrales pour se faire repérer par les zombies et qui ne comprend pas grand chose à ce qui se passe ».
Les planches sont en noir et blanc et font beaucoup d’effet avec de très nombreux détails.
« Un mec qui ouvre une porte me prend déjà une page! » a déclaré Guillaume Griffon, (l’auteur aussi de Billy Wild) qui est à la fois le scénariste et le dessinateur, ce qui lui donne une grande liberté pour la mise en page; Il dit aimer les planches surchargées, le graphisme caricatural, les personnages un peu « cartoon », « des mecs méchants mais qui soient un peu ridicules ».
Les dialogues sont percutants et amusants et renvoient à de nombreuses BD et films célèbres dont j’ignore tout mais, n’empêche, ça ne m’a pas gênée et cette lecture m’a bien amusée malgré certains clichés machos, agaçants parce que trop systématiques mais c’est peut-être la loi du genre?
L’ensemble m’a semblé cependant suffisamment bon enfant pour que je me sente indulgente et de bonne humeur en refermant l’album. Dire que j’attends la sortie du tome 5 avec impatience serait sans doute exagéré mais je lui donne 17 au top de Yaneck, ce qui ne me semblait pas gagné d’avance vu le peu de sympathie que je prends à lire des histoires de zombies. Des sorcières et des maléfices anciens, oui, tant qu’on veut, mais des morts-vivants, non ou alors à petites doses. Mission accomplie avec cet album!
L’avis de Yvan
Apocalypse sur Carson City, 4, Halloween, Guillaume Griffon, (Akileos, septembre 2013, 112 p.)
Yaneck: 17