Il y a 3 mois, personne ne savait ce qu'était le virus Ebola, désormais on en a à toutes les sauces. Matin, midi et soir, Ebola est là, dans tous les journaux , dans toutes les t^tes, si bien qu'à force d'en parler, la psychose et la peur s'installent.
Mais de quoi parle-t-on au juste ? D'un virus qui a contaminé 13 000 personnes et tué 4 000 d'entre elles en Afrique, sur un bassin de population de 21 millions de personnes si on se restreint aux trois pays les plus touchés : Guinée, Libéria, Sierra Leone. Bref, un taux de mortalité de 0.02 %. Certes, ce n'est pas négligeable, mais ce n'est pas non plus l'affaire du siècle !
Rappelons quand même quelques chiffres à titre de comparaison. Chaque année, en Afrique, le SIDA fait plus d'un million de morts, dans un silence assourdissant. Le Paludisme, quant à lui, se contente de 600 000 victimes sans que cela n'émeuve beaucoup plus. Rappelons aussi qu'en Europe, la grippe, la banale grippe qui vient nous voir tous les hivers, fait deux fois plus de morts que le virus Ebola.
Mais alors pourquoi tant d'emballement médiatique ? Probablement parce que la peur fait vendre du papier ou fabrique de l'audience, et que le virus Ebola, mal connu, fait peur. Peut-être aussi parce qu'une société qui a peur est une société facilement contrôlable. Le chiffon insécuritaire ayant parfois ses limites, il faut bien trouver d'autres choses.
Bref, il fautraison garder, se méfier malgrè tout d'Ebola, mais surtout ne pas en avoir peur.